Les tentatives de créer en Belgique un Musée de l'immigration se sont heurtées depuis quinze ans à de nombreux obstacles tant matériels que politiques. Les récents projets semblent privilégier l'aspect social et culturel d'une "maison des migrations" et mettre entre parenthèses l'aspect proprement historique et mémoriel qui implique la réunion de collections de documents, leur archivage, et leur exploitation, base essentielle de tout musée. En 2005, l'avenir de ce projet comme son contenu restent incertains...
Depuis leur Indépendance en 1830 jusqu'à l'époque actuelle les Belges ont été nombreux en France. Les raisons de leurs déplacements sont cependant très variées : certains ont émigré pour trouver de l'emploi dans l'industrie textile du Nord, d'autres comme saisonniers dans l'agriculture. Mais la présence belge a aussi été forte pendant les deux guerres mondiales sous la forme de réfugiés y trouvant un asile précaire. Des artistes, des cadres, des retraités ont aussi fait le choix de vivre en France et les élections législatives belges de 2003 ont confirmé que la France est le pays étrangers qui abrite le plus de Belges. (Résumé de la revue)
Dossier sur les femmes immigrées en Belgique : au nombre de 400 000 elles sont toujours les grandes oubliées des politiques publiques.
Histoire du centre d'hébergement de Merksplas, en Belgique, depuis les années 30, appelé «centre fermé», où étaient enfermés les réfugiés, qui ne pouvaient ni s'installer ni travailler librement en Belgique.
Dossier consacré au droit de vote des étrangers en Belgique et aux Pays-Bas
Historique de l'intégration des migrations italiennes en Belgique.
Après un bref bilan de la recherche portant sur les immigrés italiens de Belgique, l'auteur distingue quatre temps de l'historique des migrations italiennes dans ce pays. Une première phase (19ème à la première moitié du 20ème siècle) marquée par des relations conflictuelles; un deuxième temps, celui du mépris visant essentiellement la deuxième génération. La troisième phase qui voit une pacification des relations entre Italiens et Belges et, enfin, la période actuelle où ces immigrés semblent être définitivement intégrés.
En Belgique, l'identité du pays est sans cesse remise en cause. La monarchie et la religion catholique communes n'ont pas réussi à faire des différentes communautés un ensemble soudé. Cette identité multiple n'est pas sans conséquence sur le sort des étrangers qui vivent en Belgique.
En Belgique les recherches sur l'immigration se concentrent généralement sur les aspects démographiques, économiques, politiques et sociaux ou psychologiques de l'immigration et l'historique des migrations est longtemps restée à l'écart de l'étude de ce phénomène. L'apport de l'historien est original par rapport aux autres sciences humaines. Ce texte survole les lieux ou organismes où se pratique ce type de recherche.
L'origine de la population de l'actuelle Belgique est étonnante : dès la préhistoire, des vagues de peuplement s'entrecroisent aux frontières longtemps floues et perméables. Ce livre retrace les apports successifs, tout au long de l'histoire du pays, de populations variées d'ailleurs. Il met en lumière les fluctuations de la notion d'"étranger". Il analyse le vécu de ces personnes qui ont quitté un pays, passé des frontières, se sont entassés, séparés, ont travaillé dur, ont espéré, changé de langue, ont survécu. Mais aussi des "étrangers" qui se sont organisés, ont changé de travail, ont bénéficié de promotion sociale et se sont intégrés.
Bref historique de la présence italienne en Belgique dans la région du centre (Wallonie), caractérisée par ses mines de charbon. L'auteur aborde outre l'aspect professionnel de cette présence, la dimension politique et socio-culturel.
Réflexion sur les persécutions encourues par les étrangers en temps de guerre du fait de l'ennemi et des nationaux du pays d'accueil et sur le comportement des immigrés en Belgique et dans le Nord de la France. Les différentes communautés étudiées sont les juifs, les Italiens, les Polonais. La différence de traitement appliquée tient à la fois de la xénophobie des nationaux et de la participation politique des étrangers.
Analyse de la situation de la communauté des Italiens en Belgique. Selon leur adhésion à l'anti-fascisme, ils ont été souvent persécutés par les nationaux belges.
Alors que les pays Américains ont longtemps reconnu comme discipline à part entière l'historique des migrations, la France et la Belgique ont accumulé un retard dans le domaine. L'auteur aborde les causes de ce retard.