Une étude qualitative locale des pratiques familiales immigrées vis-à-vis des institutions de la petite enfance met en évidence l'utilisation différenciée de celles-ci selon le degré d'intégration des femmes et les résistances affectives développées à l'égard de certaines structures. Ces femmes transplantées cherchent à nouer un réseau de convivialité en consultant au Centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), mais ont du mal à remettre en cause leur rôle premier de mère en laissant leur enfant à la crèche ou à la halte-garderie.
Cette recherche a pour objectif d'analyser l'action sociale pour la petite enfance, dont la petite enfance issue de l'immigration, dans la vie locale; elle se propose d'évaluer sa vocation éducative et son impact dans les différentes couches de la population, en insistant sur les motivations et les résistances des familles immigrées.