Présentation de l'ouvrage : une étude comparative de la politique d'immigration menée, en matière de contrôle des entrées dans neuf pays démocratiques industrialisés. Après avoir souligné les hypothèses de départ et objectifs des essais les auteurs analysent la nature du dilemme du contrôle migratoire et du libéralisme basé sur les droits des minorités. Ils dégagent les spécificités des pays étudiés puis examinent le contrôle de l'immigration dans le système international en se référant aux théories des relations internationales, et l'avenir des pays défavorables à l'immigration. Deux commentaires complètent cette introduction, l'un mettant l'accent sur les approches juridique, législative, administrative privilégiées par les essais, l'autre sur trois aspects sensibles : la liberté de déplacement, le cas des réfugiés, la généralisation des politiques conjointes.

Au début des années 1970, les Haïtiens commencèrent à entrer aux Etats-Unis (Floride), par voie maritime. L'élite sociale et économique de la région fit pression auprès du gouvernement pour endiguer ce flux de clandestins. Les instruments juridiques de la politique d'immigration des Etats-Unis aboutirent en 1992 à l'interdiction de débarquer, empêchant les boat-people de demander le droit d'asile. L'action du gouvernement américain a aussi consisté à favoriser le rétablissement de la démocratie en Haïti.

Cet article passe en revue la littérature récente sur la migration internationale, les relations internationales et la politique étrangère. Après une évaluation concise de la théorie contemporaine sur l'économie politique, l'auteur argumente en faveur d'une recherche des généralisations sur les relations migratoires internationales et suggère que l'analyse commence par les processus de l'installation de la politique de l'Etat. Cette approche offre l'occasion de fixer de manière empirique les rôles politiques des forces sociales transnationales. Des directions futures, dans l'étude des relations internationales sont aussi évaluées, avec l'hypothèse selon laquelle la vérification des schémas régionaux ou d'autres schémas intermédiaires des politiques migratoires mondiales peut contribuer à plus de théorie générale sur l'économie politique internationale.