A partir de l'observation de trois quartiers d'habitat social à Grenoble et des modes de socialisation déployés par des immigrés et leur famille, Algériens, Tunisiens et Chiliens, l'auteur s'interroge sur la nature du lien civil qui se crée avec le pays d'accueil. Derrière les problématiques de citoyenneté ou de participation sociale, les relations étrangers-nationaux obéissent à des positionnements et des revendications d'appartenance interactifs, issus non seulement de la nature des relations sociales mais aussi des sentiments de légitimité que produit chaque groupe ou individu en fonction de sa propre histoire.
Ce travail constitue le rapport final de l'"Etude des conditions de création ou de rupture du lien civil sur trois quartiers de l'agglomération grenobloise" ; il traite des populations d'origine maghrébine vivant en France depuis une trentaine d'années et logées en habitat social. Après le rappel des hypothèses de départ (la coproduction du lien civil soumise à l'orientation et à l'évolution des interactions d'individus et de groupes ; l'actualisation de ce processus selon des modalités différentes) et de la méthodologie, l'auteur procède à l'analyse d'entretiens et d'itinéraires avant de conclure sur l'actuel positionnement réciproque des deux groupes considérés, français et maghrébin.
L'encouragement au retour des migrants dans leur pays d'origine. Les diverses formes d'aide, le mythe du retour, les sociétés ouvrières et le développement économique de la région d'origine. La divergence des projets des trois entités en présence : pays d'accueil, pays d'origine, population migrante. La logique individualiste du choix, la prise en compte des aspirations des immigrés et des notions de citoyenneté et double appartenance. Les motivations du retour : l'exemple des Portugais et des Turcs. L'évolution de la politique migratoire et des modes d'intervention pour l'aide au retour mis en place entre 1976-1986 en Allemagne RF., aux Pays-Bas, en Belgique, en France (dispositif ONI, aide de l'entreprise, maintien des prestations sociales acquises).
Les immigrés de longue date acquièrent un système de communication hybride auquel participent leur système de communication d'origine et celui du pays d'accueil et auquel leurs enfants sont exposés.
L'interrogation de cet article porte sur la pertinence de l'aspect physique comme facteur déterminant de discrimination chez les jeunes Maghrébins en France.
Les propos concernant l'école et ses publics revêtent bien souvent un caractère globalisant. Les auteurs soulignent combien il est nécessaire d'établir des distinctions fondamentales à l'intérieur de ces «générations issues de l'immigration». Distinctions liées avant tout au développement psycho-génétique des enfants, à leur éventuel trajectoire migratoire à leur condition socio-économique, mais également à leur mode de scolarisation.
Les Yougoslaves développent une double stratégie leur permettant, d'une part, d'oeuvrer pour leur retour, et d'autre part de s'intégrer sans trop de heurts dans les sociétés d'immigration, cela n'est pas sans incidence sur le mode de vie dans le pays d'arrivée.
L'auteur aborde la problématique de l'anthropologie de l'interculturalisme telle qu'elle s'est développée aux Etats-Unis et au Canada et certains aspects de la socio-linguistique dans la mesure où elle constitue une référence scientifique pour la recherche et les politiques de pédagogie «interculturelle».
L'auteur interroge la pertinence des catégories et des définitions que les chercheurs en sciences sociales utilisent pour désigner ces jeunes fils et filles d'immigrés. La vigilance épistémologique s'impose dans ce domaine à un moment où l'immigration devient un enjeu social et politique où les discours idéologiques la concernant fleurissent de toutes parts.
Le document présente les réflexions suscitées par une rencontre avec des jeunes femmes d'origine portugaise. L'auteur s'intéresse notamment à la dualité des appartenances et à leur rôle dans l'élaboration de l'image de soi et dans les choix d'appartenance.
Y aurait-il des cas et des situations où la langue maternelle n'empêcherait pas une bonne acquisition de la langue dominante, aurait des effets positifs sur le développement de l'individu migrant et sur son insertion en France.
L'auteur mène une réflexion sur l'usage social de la notion d'identité afin de banaliser les enjeux du thème de recherche. Il souligne les difficultés de méthodologie à opérationnaliser cette notion dans les recherches empiriques en raison non seulement de son caractère vague ou complexe, mais aussi de la surcharge de signifiés qu'a à supporter le signifiant «identité».
En examinant le destin des prénoms parmi les franco-américains, les franco-algériens et les franco-cambodgiens, les auteurs établissent une typologie qui met en évidence le rôle très variable et significatif dans la construction de l'identité personnelle des individus pris entre deux ou plusieurs identités nationales.
L'auteur observe l'évolution des structures et fonctionnement linguistique, à partir de plusieurs recueils de récit des réfugiés Latino-Américains et de travailleurs Marocains en France.