Après avoir analysé deux approches, la première qui pose que la différence culturelle façonne des communautés, groupes mettant en avant des revendications en termes de reconnaissance, la deuxième qui s'intéresse moins aux commmunautés qu'aux processus de mélanges de cultures, l'auteur examine les implications philosophiques et politiques sur lesquelles chacune peut déboucher et souligne la nécessité de ne pas faire passer des considérations normatives avant l'analyse sociologique.
Après avoir souligné la fragilité des fondements théoriques de l'asiatisme, l'auteur montre en quoi ces schématisations relèvent d'une ethnologisation abusive, met en garde contre une féchitisation des différences revendiquées par le discours asiatique et souligne les deux écueils à éviter de la part de l'Occident : disqualifier les Asiatiques du bénéfice des droits de l'homme, mais aussi checher à imposer la vision occidentale qu'elle en a.
Posant la participation civique comme le devoir de délibérer collectivement à propos des lois et des politiques publiques, l'auteur étudie en quoi les notions d'authenticité, de reconnaissance, de différence et d'égale dignité peuvent se conjuguer pour que les revendicaions portent sur le respect à la dignité quel que soit le contexte culturel et ethnique.
Posant l'identité culturelle comme un sentiment d'appartenance unissant des individus se reconnaissant dans des pratiques sociales autour de valeurs communes, l'auteur propose de voir le problème ethnique comme constituant à la fois une question structurelle au plan social et historique global et un problème lié à l'histoire sociale et politique spécifique de l'Afrique moderne.
Analyse en quoi défenseurs et détracteurs de l'intégrisme islamique ont paradoxalement contribué à renforcer la croyance en une identité islamique, ce qui impliquerait pour les Musulmans une seule voie : celle de la tradition. L'auteur montre qu'avec l'émergence, à côté des valeurs du passé, d'autres valeurs la concurrence entre les deux systèmes conduit à des processus de socialisation et d'identification individuelle et collective plus compexe.
Posant le principe que le libéralisme peut s'accorder avec une politique de reconnaissance de la diversité culturelle, l'auteur analyse ce paradoxe et montre qu'il peut tenir compte de la diversité des sociétés. Après avoir distingué l'approche libérale de l'approche communautarienne, l'auteur applique ses démonstration au cas québécois.
Numéro centré sur les identités culturelles, les divers articles s'attachent à analyser les affirmations identitaires dans divers contextes. La première partie du numéro est consacrée à une série d'enquêtes et de réflexions sur les diverses figures contemporaines de l'identité. La deuxième partie ouvre la réflexion aux principaux débats des sociétés démocratiques attentives aux interrogations sur le pluralisme des cultures. La dernière esquisse un certain nombre de perspectives en matière d'identité culturelle dans le cadre européen.
Analyse la position d'exclus des jeunes musulmans qui ne se trouvent pas dans une situation d'adversité où ils pourraient situer leur identité mais qui ont des difficultés à se positionner dans un ensemble "d'inclus" ce qui tend à leur faire endosser la responsabilité de leur relative exclusion sous forme d'une indignité intériorisée. Ce sentiment s'exprime soit par la violence soit par une adhésion à la religion, le sacré devenant l'antidote de l'indignité.
Etude de la pensée de I. Berlin, figure du libéralisme, ardent partisan d'un pluralisme culturel national, théoricien d'un nationalisme collectif qui insiste sur le besoin d'apartenance.