Cet article porte sur les réfugiés cambodgiens entrés dans les usines de la région nantaise au début des années 90. Une analyse du stéréotype d'ouvrier docile, les modalités d'émergence de ce stéréotype, les modes de pérennisation d'un tel stéréotype à meusre que ses fondements historiques s'éloignent...
L'arrivée dans les années cinquante de travailleurs étrangers a contribué au développement de l'habitat social et à la création de la Sonacotra. Ce devait être des logements provisoires, pour des hommes seuls, sensés être en France de façon provisoire... Quarante ans plus tard, ces hommes ont vieilli dans les murs et les logements sont devenus des habitations durables pour certains migrants.
Les Cambodgiens immigrés en France entre 1975 et 2000 sont des réfugiés politiques fuyant la guerre civile et le régime des Khmers rouges. L'arrivée simultanée des hommes et des femmes ne renforce pas la domination masculine, bien qu'elle soit traditionnellement établie. Le modèle familial est affaibli par les événements vécus au Cambodge et les modes de vie dans la société d'accueil.
Thèse consacrée à l'étude des réfugiés cambodgiens en France entre 1975 et 1990, suite au génocide khmer. Les Cambodgiens sont réputés discrets, travailleurs et polis et sont parfois présentés comme des exemples de réussite du modèle intégrationniste français. Cette thèse analyse les processus à l'oeuvre dans leur intégration et confronte ces processus aux stéréotypes qui leur sont associés depuis leur arrivée.