Les résultats d'une enquête de terrain ont permis de décrire les parcours professionnels de femmes immigrées et issues de l'immigration depuis une vingtaine d'années en France. Ces femmes ont souvent un emploi précaire et sous-déclaré et émigrent parfois seules. Leurs accès à une certaine autonomie constitue un vecteur essentiel de l'intégration de la population immigrée.
Depuis une vingtaine d'années, les femmes immigrées sont massivement entrées sur le marché du travail. Le présent ouvrage est consacré à l'étude des modalités de travail des migrantes et leurs descendantes, de leur syndicalisation et du développement de conflits dans plusieurs secteurs d'activité : services à la personne, nettoyage, distribution, restauration rapide, centres d'appel.
L'examen de certaines données statistiques révèle à la fois une féminisation et une mobilité professionnelle des actifs immigrés. Si l'apparition d'un marché du travail propre aux femmes immigrées en raison de facteurs d'appel de l'économie remonte aux années 60, leur place dans l'emploi salarié est surtout devenue importante pendant les années 80 du fait d'un large développement de nouvelles activités dans le commerce et les services compte tenu d'une standardisation, d'une taylorisation et d'une extension du temps partiel dans ces activités. L'auteur analyse, d'une part, la trajectoire professionnelle des femmes immigrées (montée de l'activité féminine, différents secteurs d'activité qui les emploient, catégories socio-professionnelles), et, d'autre part, les différences d'insertion selon qu'elles viennent des pays du sud de l'Union européenne, des pays anciennement colonisés par la France, des DOM-TOM ou d'autres pays situés hors de l'UE. Les différentes formes de mobilités sont finalement étudiées.
Etude comparative allant de l'insertion professionnelle des personnes (hommes et femmes) de différentes nationalités. Met en évidence une stratification de la population active et brosse un tableau des différents modes d'intégration. Nombre de personnes appartiennent à un salariat précaire, qui s'exerce de plus en plus souvent dans les commerces ou les services ; plusieurs formes de mobilités sociale sont apparues. Cependant, l'emploi des femmes, élément essentiel de flexibilité, reste concentré dans un petit nombre d'activités.; Un regard historique sur la constitution de la population active en France au cours de la seconde moitié du 20e siècle fait apparaître l'arrivée sur le marché du travail de vagues successives d'immigrants. La prise en compte de la présence féminine dans les courants migratoires - si on ne la cantonne pas au seul rôle familial - modifie la perspective des recherches dans ce domaine. L'entrée en activité progressive des femmes immigrées favorise un processus d'assimilation, un accès à l'autonomie de ces femmes, ainsi qu'une remise en question des "valeurs traditionnelles" du groupe. (Résumé de l'auteur)
Dossier sur l'emploi des femmes étrangères issues de l'immigration en France
Cet ouvrage analyse dans un premier temps les approches socio-économiques et historiques de l'évolution du marché du travail en France à partir du milieu des années 50 jusqu'en 1973, le développement du modèle de la flexibilité et les modèles migratoires ainsi que la fonction économique des travailleurs immigrés. La deuxième partie étudie l'évolution des politiques d'emploi de grandes entreprises après 1974 ; enfin la troisième partie analyse l'emploi des étrangers dans les petites entreprises à partir d'une enquête réalisée en région parisienne.
La première génération d'immigrants a subi de plein fouet le déclin de l'emploi industriel, particulièrement non ou faiblement qualifié au cours des années 80, et cela a modifié le modèle traditionnel de reproduction de la classe ouvrière. Pour les enfants d'immigrants, le déplacement de l'emploi vers le secteur tertiaire n'a pas impliqué une forte mobilité ascendante. L'acquisition de la nationalité française, l'assimilation culturelle et le haut niveau de scolarisation a autorisé des réussites individuelles mais l'évolution générale du marché du travail tend à pérenniser une structure inégalitaire de distribution des emplois en fonction des origines nationales et culturelles. La précarité s'étend et les cloisonnements du marché du travail se rigidifient, tandis que les ressources propres aux communautés immigrées restent très limitées. Ceci met en cause durablement le modèle antérieur d'intégration par le travail.
Situation de l'emploi pour les travailleurs immigrés, en fonction de la conjoncture économique, des changements de mouvement migratoire et de la législation en vigueur.
Ce rapport rend compte d'un travail d'inventaire, de dépouillement et de classement par grands thèmes des travaux concernant les relations entre l'immigration et le mouvement ouvrier en France. Les thèmes suivants ont été retenus:-relations entre le mouvement syndical et les travailleurs immigrés-mouvements sociaux de l'immigration et attitude du syndicat vis à vis de ceux-ci-immigration et crise économique.
Synthèse d'une étude financée par la Direction de la Population et des Migrations qui avait pour finalité de mettre en lumière le mode de diffusion de la population active étrangère dans la petite entreprise (employant de 10 à 49 salariés) en France (Ile-de-France), dans la métallurgie, le bâtiment-travaux publics, et le secteur tertiaire.
L'étude porte sur la qualification professionnelle de la main-d'oeuvre étrangère et sur la répartition des tâches entre travailleurs français et étrangers dans la petite entreprise en France (Ile-de-France).
Brève analyse et bibliographie sommaire de trois grands thèmes : 1) Relations mouvement syndical-travailleurs immigrés : période 1968; 2) Les luttes des travailleurs immigrés et l'attitude du syndicat; 3) Immigration et crise économique en France.
L'étude sur l'évolution de l'emploi de la main d'oeuvre étrangère dans les petites entreprises de la métallurgie, du bâtiment-travaux publics et du secteur tertiaire en région parisienne fait apparaître une baisse de la participation étrangère dans les activités de BTP et une augmentation dans le tertiaire.
Les données statistiques récentes montrent une forte réduction de la participation des travailleurs étrangers dans la plupart des secteurs d'activité industriels. L'étude menée en 1985-1986 a porté sur un échantillon d'une cinquantaine d'établissements du bâtiment-travaux publics de l'industrie et du secteur tertiaire. Elle révèle des cas de substitution de main-d'oeuvre assez fréquents (36 cas), même si la substitution n'est pas le plus souvent le facteur dominant permettant d'expliquer la régression de l'emploi étranger. En dernier lieu, on a tenté de saisir les implications des processus de substitution en cours sur la manière dont évoluent les stratifications du marché du travail en France.