La transnationalité que nous analysons dans cet article dépasse les niveaux politique et économique et concerne aussi le domaine symbolique. Nous cernons la spécificité de la transnationalité capverdienne depuis l'Indépendance (1975), tout en soulignant son ancienneté. Cette transnationalité touche les individus dont les racines capverdiennes remontent à trois ou plusieurs générations. L'étude de la vie festive et publique chez les Capverdiens-Américains dans la région de Boston et de Providence montre comment la transnationalité moderne a modifié les paramètres des enjeux identittaires ethniques. En même temps que la notion de "la tradition capverdienne" est ébranlée, de nouvelles formes de mémoire communautaire voient le jour. Nous signalons notamment le rôle des "transmigrants" des années récentes ; mieux scolarisés et plus cosmopolites que les cohortes précédentes, ils ont une influence importante sur les médias et la vie publique de la communauté capverdienne-américaine. (résumé de la revue)
L'objectif de cette étude, réalisée dans le quartier fortement multiéthnique de Côte-des-neiges à Montréal, a pour but de saisir l'existence d'une appropriation de l'espace c'est-à-dire de voir si certains lieux sont accessibles de la même manière pour tous les individus; donc de comprendre où et dans quels contextes se construisent des dynamiques d'égalité et d'inégalité.
Présentation et justification de la démarche entreprise pour cette étude du quartier Côte-des-Neiges à Montréal. La question posée est de savoir si mener une étude de quartier à un intérêt, à l'ére de la mondialisation.
Etude du quartier Côte-des-Neiges à Montréal, espace significatif dans l'imaginaire montréalais, carrefour où se croisent des gens d'origines les plus diverses. Cette étude se concentre sur les points de contact entre les nouveaux arrivés et les anciens, entre les natifs et les immigrants, entre les organismes de l'Etat canadien et ces derniers.
Les récits de jeunes issus des milieux immigrés à Montréal présentent diverses manifestations de «transnationalité», que sont les liens avec le groupe culturel d'origine, celui-ci pouvant être dans le pays d'origine ou ailleurs; et aussi de la «transethnicité», que sont les liens avec d'autres groupes ethniques vivant à Montréal et qui sont perçus comme étant similaires sur le plan culturel ou structurel. Bien que ces deux orientations puissent sembler en quelque sorte contradictoires, l'auteur montre qu'elles sont en fait compatibles. Toutes deux offrent plusieurs avantages aux groupes immigrés et à leurs membres, particulièrement dans le contexte actuel.
Résultat d'une enquête sur le terrain menée auprès de soixante-seize femmes ouvrières immigrées au Canada (Montréal) originaires de Grèce, Haïti, Colombie et Portugal. Récits des itinéraires de ces femmes, depuis les pays d'origine jusqu'à leur entrée dans la vie active et leur adaptation en milieu urbain.
Les doubles exigences du travail rémunéré et du travail domestique des femmes sont vécues différemment dans le pays d'origine et le pays d'immigration. Les auteurs explorent les transformations de cette double journée de travail en terre d'immigration pour quatre catégories de femmes immigrées au Canada (Québec), toutes ouvrières ou employées du secteur des services : Haïtiennes, Grecques, Portugaises et les Colombiennes. Dans une société capitaliste avancée, ces transformations vont dans le sens d'une nucléarisation du travail domestique en même temps que d'une soumission plus grande de l'organisation de ce travail aux exigences de travail salarié.