A partir d'une enquête comparative menée à l'aide d'histoires de vie dans cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas), auprès de militant(e)s d'extrême droite, cet article montre que le trait commun, qui structure leur identité politique, est la stigmatisation dont ils font l'objet. Prenant l'exemple des Pays-Bas, où celle-ci atteint son paroxysme, les auteurs montrent comment les stratégies de réponse des militants, qui vont de la négation au retournement du stigmate, varient en fonction de leurs trajectoires d'entrée dans le mouvement, selon qu'elles sont vécues sur le mode de la continuité, dela conversion ou de la dépendance.
A partir du sondage annuel effectué pour la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) sur le racisme et la xénophobie en France (automne 2000) cet article mesure le niveau d'ethnocentrisme, objectif et subjectif, existant dans la société, ses facteurs explicatifs et son évolution dans le temps ainsi que ses relations avec l'antisémitisme. (Résumé des auteurs)
Cet ouvrage présente une étude d'écologie humaine permettant de tracer la carte socio-démographique des régions urbaines québécoises en cernant des aires sociales dotées d'identités différentes. Elle permet ainsi de cibler des quartiers défavorisés, les zones de transition migratoire intense ou de grande diversité ethnique, et les secteurs qui traversent les diverses étapes du cycle de vie familial.
Cet article est une note critique de l'ouvrage collectif dirigé par Paul M. Sniderman, Philip E. Tetlock et Edward G. Carmines, intitulé "Prejudice, politics and the American dilemma". D'après l'auteur de cet article, l'ouvrage aborde le racisme dans une perspective interdisciplinaire - associant psychologues, démographes, politistes et sociologues - et comparative, confrontant le regard des Blancs sur les Noirs à celui que portent les Noirs sur les autres minorités et les Blancs en général. On y trouve également soulignés le caractère universel des modes de catégorisations et de domination raciale, la spécificité du racisme contemporain aux Etats-Unis et les effets pervers de la "discrimination positive". Pour l'auteur, cette entreprise novatrice sur le plan de la théorie et de la méthode illustre la fécondité d'une approche psycho-politique du phénomène, qui gagnerait à être développée en France.