Cet article, centré sur le rapport à la politique des habitants des cités issus de l'immigration algérienne et marocaine, tente d'expliquer les raisons pour lesquelles le militantisme de ces enfants d'immigrés a été peu vu et peu reconnu en tant que tel par la gauche municipale. L'invisibilité de leur investissement, au moins sur la scène politique locale, constitue un élément important à prendre en compte dans l'analyse de ce qu'il faut bien appeler la crise de la représentation politique des membres des classes populaires. (Résumé de la revue)
A rebours des analyses misérabilistes sur les quartiers populaires, l'auteur montre que se produit et se renouvelle un certain rapport à la politique, notamment par l'émergence de porte-parole issus de l'immigration. Il s'interroge dès lors sur l'exclusion progressive de ces militants de cité du champ politique local.
Au début des années 1980, l'armée semble douter de l'intégration des recrues d'origine maghrébine et manifeste peu d'intérêt à les incorporer. Les raisons des problèmes posés par ces jeunes appelés sont cependant moins culturelles que sociales et économiques. Victimes de discriminations, les fils d'immigrés algériens et marocains sont également handicapés par leur bas niveau scolaire. (résumé de l'auteur)
Cette thèse, produit d'une enquête sociologique réalisée à Genevilliers, en banlieue parisienne, met en évidence le bouleversement des conditions d'accès au territoire des populations immigrées après la seconde guerre mondiale et certains des enjeux sociaux et politiques qui se sont structurés autour des "Arabes".
L'auteur propose un bilan provisoire de vingt années de recherche sur les générations issues de l'immigration. Il distingue trois grandes périodes marquées par des approches différentes et des thématiques spécifiques. La première durant les années 70 était dominé par l'idée du conflit culturel ; la seconde privilégiait dans la décennie 80 celle de la « double culture »; la troisième - aujourd'hui - lie son étude au territoire local et est marquée par l'abandon des références psychologisantes. Pour chacune de ces périodes, l'auteur synthétise les différents éléments nouveaux qui se dégagent et dresse la liste des ouvrages majeurs.
A l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, le SSAE consacre l'ensemble de ce numéro à l'étude du contexte social, institutionnel et politique, et ce autour de six thèmes : société, religion, communautés, action sociale, politiques, contre-pouvoirs. Pour ce faire, la parole est, tout à la fois, donnée à des associations issues de l'immigration ou de défense des droits de l'homme, aux représentants des pouvoirs publics comme aux chercheurs. La diversité des auteurs assure la pluralité des approches et la confrontation des points de vue.