Description et analyse du paradoxe belge : l'aggravation du chômage chez les populations autochtone et immigrée résidente, confrontée au besoin de main-d'oeuvre peu coûteuse, peu qualifiée et flexible dans certains secteurs industriels. Les aspects de ce paradoxe sont examinés à travers l'histoire de la Belgique et de l'Europe, la réglementation portant sur quelques points spécifiques (regroupement familial, droit d'asile), les stratégies officielles et non officielles pour gérer le problème des clandestins et des demandeurs d'asile (opération de régularisation, sanction contre les employeurs de clandestins, etc.). Enfin les manifestations socioculturelles de ce paradoxe sont prises en compte : comparaison du succès du Vlaams BLOK à celui de LE PEN (J.M.), refus du pluriculturalisme, discrimination sociale et économique à l'égard des générations issues de l'immigration.
Le Royaume-Uni est considéré comme le pays européen possédant une politique de contrôle des flux d'entrée efficace. L'article fait état des raisons de cette «réussite», en étudiant le contexte historique anglais entre 1871-1993 et la législation «draconienne» mise en place pour refuser l'accès du pays aux indésirables, en s'appuyant sur les statistiques (immigration en provenance du Commonwealth, demandes d'asile) disponibles avant et après le British Nationality Act (1981) introduisant une citoyenneté sélective. Les problèmes essentiels caractéristiques de l'immigration sont examinés, ainsi que l'Affaire RUSHDIE (S.) et les résultats de l'élection générale de 1992 (participation politique accrue des Noirs, succès des candidats Africains, Caribéens.
Comparativement aux autres pays industrialisés la politique d'immigration du Canada peut être considérée comme un succès. L'auteur examine les raisons de cette réussite à travers les similitudes et différences qu'il dégage. Il fait état de l'expérience canadienne et du cadre politique dans lequel la législation de l'immigration a été élaborée, 1944-1991, et le Plan d'Immigration proposé, 1991-1995. Il commente le choix d'une politique «souple» à l'égard de l'immigration clandestine, divergeant de celle des pays industrialisés, et le choix de la détermination et du contrôle à l'égard des réfugiés, proche des politiques migratoires des Etats démocratiques. En conclusion il prône une flexibilité respectueuse des principes libéraux et des contraintes politico-économiques.
Cet ouvrage offre une comparaison entre les politiques d'immigration dans neuf pays : les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, le Japon, l'Italie, l'Espagne, la France, l'Allemagne et la Belgique.
Cette étude montre comment l'Allemagne est devenu un pays hostile à l'immigration lorsque cessa la rotation de main-d'oeuvre étrangère pour faire place à une population immigrée à part entière se reproduisant dans les classes sociales défavorisées. Cette évolution est étudiée à travers trois phases (1950-1993), allant de l'émigration des Allemands à l'arrivée des «travailleurs hôtes», puis à leur installation comme résidents permanents, et enfin à leur intégration. Le dilemme de l'Allemagne des années 90 est de gérer les demandes permanentes d'immigration et d'accélérer simultanément l'insertion des étrangers déjà installés, en instaurant une politique d'immigration à long terme et de contrôle des entrées de travailleurs et demandeurs d'asile, ainsi que le suggèrent les deux commentaires qui suivent cette réflexion.
Histoire de la politique d'immigration de la France considérée dans le contexte de l'idéologie républicaine, pierre angulaire de la culture politique et juridique, 1848-1993. L'auteur étudie les grandes étapes de l'histoire française et de la politique migratoire dictée successivement par la croissance démographique et le développement économique avant de connaître la phase d'«arrêt de l'immigration». Il analyse la politique de restriction des entrées de travailleurs étrangers et de réfugiés et le rôle du Conseil d'Etat, puis les politiques d'intégration et de régularisation et enfin la montée du nationalisme. Un modèle républicain de politique migratoire se dégage, remis en cause par l'Union Européenne (UE). Cette réflexion est complétée par les commentaires de trois spécialistes français des migrations sur les notions de «modèle européen» et de «consensus dissimulé».
L'Italie, pays d'immigration depuis le miracle économique des années 60 et la suspension du recrutement des travailleurs hôtes italiens en Europe du Nord. Etude des facteurs économiques qui engendrent un besoin de main-d'oeuvre étrangère, et du contexte idéologique, culturel, politique qui font le particularisme des réactions italiennes à l'immigration. L'accent est mis sur le volume de la population étrangère, les pays d'origine, la répartition géographique, sur le rôle des ressortissants des Etats-tiers dans l'économie, sur les réponses administratives et juridiques à l'immigration (politique migratoire et législation de 1986 et 1990), sur l'opinion publique et les représentations à l'égard des étrangers.
Depuis le «boom économique» des années 1985 le Japon a perdu sa caractéristique de pays industrialisé n'employant pas de travailleurs immigrés. Cet article est consacré aux changements intervenus dans le marché de l'emploi (le besoin de main-d'oeuvre immigrée non qualifiée) et aux spécificités de l'immigration japonaise. Sont examinés : la politique d'immigration (visa d'entrée, sanctions des employeurs utilisant des clandestins, admission des réfugiés) et le contrôle des entrées à prévoir dans un proche futur, les mécanismes informels d'importation de main-d'oeuvre étrangère, l'opinion publique japonaise relative à une possible société pluriethnique et enfin l'avenir de la politique migratoire du pays. Le commentaire qui suit cette analyse met l'accent sur le fossé qui sépare la théorie de la réalité de l'immigration.
Présentation de l'ouvrage : une étude comparative de la politique d'immigration menée, en matière de contrôle des entrées dans neuf pays démocratiques industrialisés. Après avoir souligné les hypothèses de départ et objectifs des essais les auteurs analysent la nature du dilemme du contrôle migratoire et du libéralisme basé sur les droits des minorités. Ils dégagent les spécificités des pays étudiés puis examinent le contrôle de l'immigration dans le système international en se référant aux théories des relations internationales, et l'avenir des pays défavorables à l'immigration. Deux commentaires complètent cette introduction, l'un mettant l'accent sur les approches juridique, législative, administrative privilégiées par les essais, l'autre sur trois aspects sensibles : la liberté de déplacement, le cas des réfugiés, la généralisation des politiques conjointes.
L'auteur examine les causes du fossé qui sépare les objectifs et résultats de la politique d'immigration aux Etats-Unis, ainsi que les causes de l'indifférence du gouvernement à l'égard de ce fossé. Il étudie la situation migratoire dans les pays industrialisés, les politiques de contrôle des flux d'entrée, les causes du recours à la main-d'oeuvre étrangère. Après avoir décrit l'expérience américaine, et plus particulièrement le cas de la Californie, caractérisée par un fort taux de clandestins (Hispaniques, Asiatiques), il fait état du débat entre partisans d'une plus sévère restriction des migrations et partisans d'une plus grande admission d'immigrés. Il se fait, quant à lui, le défenseur des politiques de lutte contre l'immigration clandestine, intégration des étrangers installés afin d'éviter la formation d'un nouveau sous-prolétariat.
Analyse historique des migrations aux Etats-Unis et des politiques migratoires qui ont répondu aux flux d'entrée, les ont stimulés, les ont modelés entre 1821-1990. L'auteur dégage les dynamiques qui ont orienté le processus de la politique d'immigration, donne un aperçu des réformes migratoires essentielles qui ont jalonné les 19ème et 20ème siècles et accorde plus d'attention à l'Immigration Reform and Control Act (IRCA) de 1986 (sa genèse, son impact, ses résultats) visant à résoudre le problème de l'immigration clandestine, ainsi qu'à l'Immigration Act de 1990. Elle met en relief trois «couples de contradiction» inhérentes à la politique migratoire américaine et qui restent sans solution. Trois commentaires rédigés par des spécialistes des migrations enrichissent et critiquent cette approche.
L'auteur analyse les conséquences des migrations des Turcs vers les pays de l'Union Européenne et plus particulièrement vers l'Allemagne entre 1960 et 1990. Il s'agit d'évaluer quels ont été les bénéfices et les pertes non seulement pour le migrant lui-même mais aussi pour le pays d'origine ainsi que pour le pays d'accueil. Cette étude se termine par une projection concernant l'évolution des migrations turques au début du XXIème siècle dans le cas où la Turquie rejoindrait l'Union Européenne. Ce document propose une méthodologie originale par une approche comparative des différentes évaluations existant dans la littérature avec les opinions et les analyses fournies par des migrants interviewés : hommes politiques turcs, enseignants, chefs religieux, employeurs, migrants retournés en Turquie.
L'agriculture et la main-d'oeuvre étrangère au Royaume-Uni et aux Pays-Bas depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Des caractéristiques communes aux deux pays concernant la main-d'oeuvre agricole, l'emploi ponctuel de saisonniers, le nombre limité d'ouvriers agricoles étrangers, originaires essentiellement d'anciennes colonies. L'absence d'identification d'un groupe ethnique au secteur agricole, la politique relative aux salaires.
Analyse de la structure de la force de travail agricole en Allemagne RF.. Les changements intervenus depuis 1949, la diminution du volume des emplois et du nombre de travailleurs immigrés dans ce secteur, l'importance du travail à temps partiel. Prédominance des ouvriers agricoles Turcs. Législation relative aux étrangers et aux emplois temporaires : permis de séjour et travail, sécurité sociale, taxes patronales, salaires.
Survol de la situation de l'emploi dans l'agriculture italienne. L'Italie, pays d'immigration depuis 1970. Etude de cas : les Tunisiens en Sicile employés comme ouvriers agricoles ou travaillant dans l'industrie de la pêche. L'avenir : peu de perspectives pour la main-d'oeuvre étrangère.