Analyse, divisée en trois chapitres, consacrée aux aspects économiques des migrations liés, en Europe, à la construction européenne et au Traité de Rome et en Amérique du Nord, à l'Accord Nord-Américain de Libre Echange (NAFTA).
La "crise" de l'immigration, aujourd'hui, survient du fait que le flux migratoire devient moins contrôlable au fur et à mesure que la pression migratoire s'accroît, que les réformes du marché du travail adoptées par plusieurs pays en voie de développement prévoient une croissance économique mais ne prévoient pas de réduire la pression migratoire, et qu'il existe un consensus très réduit pour modifier le commerce international et la politique économique d'investissement étranger pour réduire cette pression migratoire. Quatre thèmes sont analysés dans ce rapport : 1) augmentation de la pression migratoire; 2) développement économique et migration; 3) commerce et migration internationale; 4) l'immigration en Allemagne.
Examen de l'importance croissante de la migration internationale de main-d'oeuvre pour quatre pays asiatiques, principaux importateurs de main-d'oeuvre (Japon, Hong-Kong, Malaisie et Singapour) et pour les cinq principaux pays exportateurs (Bangladesh, Corée, Pakistan, Philippines et Thaïlande). Si les évènements du Moyen-Orient ont réduit la demande en main-d'oeuvre étrangère, il n'en demeure pas moins que la migration internationale de main-d'oeuvre en Asie est un phénomène croissant, en raison du resserrement des marchés du travail. La hausse des salaires qui ont stimulé l'investissement japonais dans d'autres pays n'a pas été suffisant pour stopper la pression migratoire.
Analyse du problème de l'emploi et de l'immigration aux Etats-Unis. Sont notamment étudiés, les problèmes de la discrimination envers les travailleurs migrants, ainsi que les sanctions pénales encourues par les employeurs de clandestins.
Compte-rendu d'une conférence patronnée par l'Institut de l'Emploi d'Allemagne Fédérale, qui examinait les effets de l'Acte Unique Européen de 1985 sur la Communauté Economique Européenne (CEE) des douze, en 1992, sur le marché du travail et sur le phénomène migratoire. Le thème majeur de la Conférence fut le consensus selon lequel les mesures de 1992 accèlereraient la croissance économique et l'emploi, mais ne produiraient pas une autre migration de main-d'oeuvre style années 60, du Sud vers le Nord. Une étude détaillée des effets de mesures de 1992 sur le marché de travail de l'Europe en l'an 2000 prévoit une population stable de 328 millions d'habitants, un ralentissement de la force de travail estimée à 152 millions et 15 millions de travailleurs au chômage, ainsi qu'un changement dans la composition de la force migratoire intra CEE.
La politique d'immigration en Allemagne RF. depuis 1973 cherche à reconcilier trois objectifs : réduire l'entrée des immigrés, encourager le retour, intégrer ceux qui veulent rester. Les auteurs analysent en particulier les problèmes posés par les immigrés Turcs et ceux d'origine Allemande venant des Pays de l'Est ainsi que ceux posés par les réfugiés.
Le secteur de l'agriculture fut l'obstacle majeur auquel fut confronté la réforme de la politique d'immigration aux Etats-Unis, en grande partie parce que le Congrès a été peu disposé à attribuer des priorités explicites concernant le double objectif de protéger les travailleurs Américains et d'admettre des travailleurs agricoles immigrés supplémentaires dans le pays. Cet article décrit le programme de régularisation «Special Agricultural Worker (SAN)», qui génèra 700 000 applications d'emploi aux Etats-Unis (Californie), et les calculs hypothétiques requis pour déterminer si le «Replenishment Agricultural Workers (RAW)» les a oui ou non admis dans le pays pour travailler. L'auteur conclut que la réforme de l'immigration n'a pas résolu le débat centenaire sur le besoin de travailleurs étrangers dans le secteur de l'agriculture aux Etats-Unis.
A partir du constat de la présence de 20 à 30 millions de travailleurs migrants et leurs familles aux Etats-Unis, en Europe et au Moyen-Orient, de l'envoi de 40 à 50 billions d'US dollars annuels à leurs pays d'origine, et du fait que beaucoup d'entre eux retournent avec leur épargne et leur savoir-faire acquis sur le marché du travail du pays d'accueil, cet article pose la question de savoir si de telles migrations de travailleurs accélèrent le développement économique du pays d'origine et si elles réduisent ainsi les pressions migratoires. La majeure partie de la littérature concernant les problèmes de développement et de migration considère que la migration de main-d'oeuvre ne résoud aucun dilemme relatif au développement. La conclusion habituelle est que les pays d'accueil et les pays d'origine devraient coopérer en guidant la migration et le développement de manière à réduire les pressions migratoires, mais il n'existe aucun modèle faisant état d'une telle coopération réussie.
L'analyse des effets sur les flux de travailleurs migrants d'un programme de développement de la culture de la tomate organisé par le gouvernement américain au Mexique et aux Etats-Unis (Floride) n'infirme ni ne confirme réellement la thèse selon laquelle le développement de l'exportation pourrait être un substitut à l'émigration.
Analyse des coûts-bénéfices de l'immigration de travailleurs pour les pays de départ et d'accueil.
Le travail agricole aux Etats-Unis (Californie). Structures de l'agriculture, demande d'ouvriers agricoles et fonctionnement du marché du travail. Le recours à la main-d'oeuvre étrangère composée essentiellement de Mexicains ou Mexicains-Américains, spécialisation par région et par groupe ethnique : Pakistanais, Japonais, Philippins, etc... les travailleurs saisonniers sur contrat, les clandestins. Les salaires et perspectives d'avenir.
Les auteurs présentent la politique migratoire mise en place dans les principaux pays d'accueil d'Europe : entrée, droit au travail, droits sociaux, intégration ou retour, les effets de la migration sur les pays d'origine (économique, social, politique).