L'ouvrage propose un éclairage sur les dimensions politiques du sentiment d'injustice qui structure la perception du monde chez beaucoup de jeunes des cités. Témoignages empreints de désespoir, de haine et de révolte...
Les transformations qui affectent nos sociétés ont de lourdes conséquences sur les ouvriers des banlieues, souvent immigrés et plus encore sur leurs enfants : évoluant dans une société hostile, ceux-ci développent de multiples stratégies face à un avenir incertain. À travers une étude ethnographique, réalisée dans une citée HLM d'une ancienne " banlieue rouge ", ce livre montre que le discours commun sur ces jeunes ne résiste pas à la pluralité des enjeux sociaux, ni à la complexité des situations. Il atteste aussi qu'une page de l'histoire ouvrière se tourne définitivement.
La question des « jeunes de cité » s'apparente le plus souvent à des représentations homogénéisantes fondées sur l'image d'une communauté de destin où l'on retrouve chômage, exclusion, misère et violence. L'étude empirique d'une petite cité HLM présentée ici s'appuie sur une perspective historique trop souvent absente des recherches sur « les jeunes de banlieue ». Cette approche montre comment s'élaborent des différences inter- et intragénérationnelles et comment dans une ancienne cité ouvrière aujourd'hui rénovée, on peut distinguer sept groupes de jeunes fréquentant l'espace résidentiel. (Résumé de la revue)
La disparition du monde ouvrier et du système social qui l'accompagnait ont bouleversé les structures physiques, politiques et sociales des anciens quartiers de la banlieue rouge. L'exemple du quartier des Grésillons à Gennevilliers montre avec acuité les transformations économiques et sociales en illustrant les différentes phases de transitions que connaît la société post-industrielle. La nouvelle génération, fils d'immigrés et fils d'ouvriers qui ne peuvent plus devenir ouvriers apparaît comme la population touchée par ses nombreuses transformations, développant des stratégies d'adaptation et de résistance face à ses mutations qui les désignent actuellement comme des individus en marge de la société. (Résumé de la revue)