L'auteur présente tout d'abord le cadre juridique de l'emploi des étrangers en France, puis analyse en détails les mesures de lutte contre l'emploi illégal des étrangers. Il examine les sanctions prévues contre l'employeur direct et les donneurs d'ordres mais aussi contre les intermédiaires et les salariés dépourvus de titre de travail. Il présente également les informations recueillies à partir des procès-verbaux constatant les infractions au niveau national et au niveau départemental.
Cinq traits majeurs caractérisent l'immigration en France dans l'espace économique : la dégradation continue de l'emploi des étrangers OS dans les secteurs traditionnels du bâtiment et de l'industrie (automobile); la progression relative de leurs effectifs dans les activités de service grâce à leur qualification; l'augmentation puis la stabilisation de leur nombre parmi les demandeurs d'emploi (les femmes, les Algériens étant les plus touchés); la participation croissante aux activités non salariées (le nombre d'artisans, commerçants et entrepreneurs étrangers augmente de 26
L'historique des migrations antillaises en France permet de se demander qui est étranger. La discrimination n'est pas le simple fait de la na tionalité et les politiques d'immigration ne sont pas le résultat d'un besoin de main-d'oeuvre. Les Algériens de la seconde génération sont comme les Antillais, des français issus de la colonisation et cette histoire coloniale crée des statuts particuliers.
La crise économique puis la restructuration de l'appareil productif, renforçant les effets de la suspension des flux migratoire de Juillet 1974, n'ont pas seulement modifié la dynamique et la structuration de l'emploi des étrangers et transformé leur comportement sur ce plan. Elles ont été aussi l'occasion d'une mutation profonde des caractéristiques socio-démographiques des populations issues de l'immigration, de la dynamique des rapports sociaux dans lesquels celles-ci se trouvent insérées, des représentations et projections diverses dont elles font l'objet et des problèmes politiques qu'elles posent.
L'émergence du terme «clandestin» pour désigner les personnes en séjour irrégulier en France est relativement récente. Longtemps, cette clandestinité a été orchestrée et légitimée par une conception purement instrumentale d'une immigration, réservoir de main-d'oeuvre. Etude de la figure du «clandestin», véritable levier fantasmatique dans l'imaginaire social français.
Le récent mouvement de jeunes issus de l'immigration, revalorisant les droits politiques en incitant à leur inscription collective sur les listes électorales, se situe dans la crise de la démocratie et dans la recherche d'une nouvelle citoyenneté, et s'inscrit dans le cadre d'un passage au politique. Les interviewés décrivent l'historique de ce mouvement, l'analysent et établissent un parallèle avec d'autres mouvements similaires en France et en Europe.
Les conditions de logement des étrangers, qui n'avaient cessé de s'améliorer durant les années soixante-dix, subissent au contraire depuis quelques années une dégradation. L'accès des familles étrangères au logement social locatif devient de plus en plus difficile et le parc HLM n'a cessé de se dégrader. Dans le même temps, les foyers surchargés continuent d'héberger les travailleurs isolés les plus défavorisés. Exclusion, assignation à résidence, fermeture du logement social aux nouvelles familles : les conditions d'habitat influent, en dernière analyse, sur la nature et la qualité de l'insertion des étrangers.
Selon les périodes et la situation économique et politique l'immigration clandestine est tantôt favorisée voire organisée car «facteur d'équilibre économique», tantôt présentée comme une «menace à l'ordre public» ou un «symbole de l'exploitation capitaliste». L'analyse de ce phénomène peut servir de miroir ou disfonctionnement de la société française, aider à la réflexion sur le devenir des populations issues de l'immigration.
Réflexion théorique et idéologique sur le concept de clandestins en France.
Analyse de l'évolution des stratégies socio-politiques mises en oeuvre par la population des Antillais en France pour améliorer les conditions de leur insertion dans la société française : les solidarités de type professionnel ou l'appartenance de classe cèdent le pas aux solidarités de type communautaire, en partie à cause de l'inaptitude et des réticences des appareils syndicaux à prendre en compte la spécificité de leurs revendications. L'identité culturelle se constitue ainsi en ressource politique : les revendications spécifiques adressées aux pouvoirs publics, et, par delà, à la «société d'accueil», sont légitimées par l'affirmation de la différence.
Cet article fait le point sur la situation actuelle de l'immigration de la population originaire des DOM-TOM en France Métropolitaine : évolution démographique entre 1954-1982 et caractéristiques de cette immigration : population jeune et immigration à caractère principalement économique.
Statistiques entre 1975-1982 des ressortissants des DOM-TOM : Antillais, Réunionnais vivant en France métropolitaine.
Analyse des résultats du recensement de la population française de 1982, détaillant la population des Départements et Territoires d'Outre-Mer en métropole. Ils sont de plus en plus d'actifs touché par le chômage. On les retrouve dans le secteur tertiaire, la fonction publique et à des postes de basse qualification. Des problèmes apparaissent, à cause de la scolarisation des enfants et du logement.
Au mois d'août 1981, le gouvernement a régularisé la situation des travailleurs étrangers sans papier. Cette étude porte sur le devenir des travailleurs régularisé, ex-clandestins. L'emploi illégal s'analyse alors comme des mécanismes de régulation compensant le dysfonctionnement du marché du travail. Cette nouvelle main-d'oeuvre apporte de nouvelles données sur le marché de l'emploi, étant aujourd'hui régularisé.
Résultats partiels d'une étude menée lors de l'opération de régularisation des travailleurs immigrés clandestins en France. Leurs caractéristiques, les mécanismes à l'oeuvre dans les dynamiques de l'immigration clandestine. Les spécificités du marché du travail noir au niveau des branches et secteur d'activités.