L'auteur s'interroge sur l'existence de solutions de rechange face aux migrations internationales permanentes. Il examine, en prenant en compte la conjoncture du marché du travail dans l'Europe des Douze, les perspectives de promotion d'une part et de restriction des migrations internationales d'autre part (l'accent est mis sur l'émigration en provenance d'Europe centrale et orientale). C'est dans le développement des pays d'origine que se trouve la réponse à la question soulevée.
Les changements économiques, politiques et sociaux survenus depuis 1989 en Europe de l'Est et du Sud-Est ont modifié le rôle de la région dans les migrations internationales, en particulier pour la main d'oeuvre qualifiée. Cet article utilise les statistiques yougoslaves concernant la migration économique temporaire et les données de 1991 pour la Slovénie. Il en ressort de l'analyse de la sélection migratoire que si des diplômés ont émigré au cours des années 60 et 70, il n'y a pas eu d'exode des cerveaux de Slovénie et de l'ex-Yougoslavie au cours des années 60 et 70. Au cours des années 80, la Slovénie montre un changement considérable dans la propension à émigrer chez les étudiants diplômés, les facteurs d'expulsion sont combinés avec les facteurs d'attraction existant dans les pays d'accueil.