Ce numéro propose de s'intéresser à la traçabilité migratoire qui est le fil conducteur de ce dossier. Sans être évoquée explicitement, elle est présente comme méthode d'analyse dans chacune des études présentées dans ce dossier. Chaque contribution est l'occasion d'une lecture critique d'usages des traces numériques dans les études migratoires
La migration chinoise s'est accélérée depuis une quinzaine d'années, égrenant des établissements sur tous les continents. Pour tous il s'agit d'une promotion sociale éventuelle, à produire sur un marché du travail parallèle tenu par des compatriotes. Les perspectives d'emploi ont été réduites par la crise. Les migrants chinois se reportent alors sur des marchés précaires ou au contraire sur les marchés internationaux de construction. Nombre d'entre eux se font aussi les commerçants des nouveaux objets chinois fabriqués pour l'export.
Cet ouvrage est le résultat des réflexions du colloque international "20 ans de recherches sur les migrations internationales" organisé par Migrinter et le réseau européen HumanitarianNet à Poitiers en Juillet 2006. Il met en perspective différentes traditions scientifiques en présentant les enjeux contemporains des migrations et les nouvelles questions qu'ils suscitent sur quatre thèmes : les générations de la migration, les politiques migratoires, la question de la pertinence de l'intégration, et le genre en migration (extrait de la quatrième de couverture).
Le présent document est un rapport qui tend à faire le point sur la question de la création d'entreprises d'origine étrangère en France et dans le monde anglo-saxon. La réalisation de ce bilan de connaissances sur l'entreprenariat ethnique en France a rencontré un double obstacle : la rareté des travaux, notamment si on l'évalue à la production bibliographique britannique et nord-américaine et l'éparpillement des recherches disponibles.
Communications d'anthropologues, de démographes, de juristes, de géographes, d'historiens, de sociologues sur la place de l'asile politique dans l'immigration. Aborde notamment la remise en question du droit d'asile, les politiques de divers états ainsi que l'insertion des réfugiés. Etudes de cas. (Présentation éditeur)
L'immigration est devenue pour tous les observateurs une réalité économique et sociale ainsi qu'un enjeu des relations internationales comme des politiques nationales. En Europe depuis les années 60, les migrations jouent un rôle important dans les changements sociaux et politiques des sociétés et alimentent régulièrement les débats sur l'intégration et sur la gestion de la diversité. A la différence cependant des années 80, alors que les immigrés et leurs enfants se sédentarisaient dans les pays d'accueil tout en maintenant des liens avec le pays d'origine, les années 90 voient avec la mondialisation le concept de migration évoluer, alors que les phénomènes de mobilité se complexifient. Ce dernier point, à savoir que la fin du 20e siècle a vu l'immigration changer de nature par rapport aux processus des années 60 et 70 - par la grande diversité des flux, par la complexification des relations à la société de départ ou à celle de transit, par exemple - illustre les orientations selon lesquelles il convient de reposer différemment l'intégration dans les sociétés accueillant des populations étrangères. Tel est le but du programme "circulations migratoires" de la MiRe dans lequel cette recherche s'inscrit. (Introduction)
L'auteur, parti d'une réflexion sur l'usage hors internet du mot "diaspora" accolé au qualificatif "chinoise" s'interroge sur les effets induits par cette désignation ; il se propose de recenser cex deux termes sur internet à l'aide d'un moteur de recherche. L'analyse des résultats est en cours.
L'évolution des migrations chinoises illustre les grandes tendances migratoires contemporaines. Les mouvements de personnes sont marqués par une fluidité accrue au travers un redéploiement permanent des itinéraires. Et des dispositifs économiques, sociaux et culturels originaux, peu redevables des modèles en cours dans les pays d'origine et d'installation, témoignent d'une autonomisation des populations migrantes.
Vision d'ensemble de la migration chinoise et de sa transformation en diaspora. La diaspora chinoise est un archipel de communautés dispersées et différenciées, parfois fortement, par les conditions de la migration et son évolution en fonction de chaque contexte national. La diaspora en France est organisée selon un modèle «entreprenarial» dans le sens où le dispositif des entreprises joue un rôle important dans l'organisation de la vie économique, mais aussi sociale, culturelle, voire politique des différentes communautés.
Dans ce dossier, on assiste à l'émergence de nouveaux mécanismes de construction communautaire ou à la montée de nouvelles formes d'appartenance qui n'ont plus grand'chose à voir avec les processus migratoires traditionnels.
La difficulté à conduire des enquêtes et le double aspect (forte visibilité des places commerçantes, opacité des transactions) qui semble caractériser la population des "Chinois" de Paris laisse supposer qu'il existe un secret des Chinois. L'auteur s'interroge sur la fonction de la visibilité ainsi que de l'opacité chez cette population installée surtout dans les XIIIe, IIIe, XVIIIe arrondissements et dans le quartier de Belleville. Visibilité et opacité sont ici interprétées comme contrôle de l'image de soi et comme défense de l'intégrité du groupe. Le secret des Chinois serait en fait de se maintenir en groupe social distinct, de "persévérer en son être". Mais dans ce cas, il n'est pas propre aux Chinois.
L'auteur relie la territorialisation marchande de certains espaces parisiens et la négociation des identités entre un groupe d'origine étrangère et la société d'accueil. L'objectif est de montrer que l'intégration du groupe étudié, les Chinois de Paris, se fait par le biais d'une inscription dans l'espace urbain à travers une territorialisation marchande de certaines places qui signale le groupe dans l'économie et l'espace du pays.
Etude, menée en 1997 à la demande de la DPM, portant sur « le concept et la pratique effective de la circulation migratoire ». S'appuyant sur une recension des travaux existants et une typologie des modes de circulation migratoire, elle met en relief l'importance croissante des diasporas, des réseaux et filières d'immigration. Par ailleurs, elle teste l'hypothèse selon laquelle le concept de « circulation migratoire » permet de mieux rendre compte des tendances actuelles des migrations.
Cette synthèse rend compte d'une étude, menée en 1997 à la demande de la DPM, portant sur « le concept et la pratique effective de la circulation migratoire ». S'appuyant sur une recension des travaux existants et une typologie des modes de circulation migratoire, elle met en relief l'importance croissante des diasporas, des réseaux et filières d'immigration. Par ailleurs, elle teste l'hypothèse selon laquelle le concept de « circulation migratoire » permet de mieux rendre compte des tendances actuelles des migrations.
Ce dossier présente des articles sur la question de nation et sur la question du lien social et de la diaspora chinoise et arménienne. Le cas des Arméniens en France se révèle particulièrement intéressant en termes de stratégies de préservation d'une conscience nationale venant réactiver des ressources symboliques collectives. La référence au passé, notamment "guerrier", semble être partagé par les deux "nationalismes" qui s'affrontent au Moyen-Orient, à savoir le sionisme et le nationalisme palestinien. Enfin, le cas antillais est abordé en relation à la multiplicité des brassages et à l'impossibilité d'y enraciner un mythe fondateur. Ces caractères semblent faire des expériences antillaises une préfiguration des dynamiques identitaires et culturelles des sociétés contemporaines.