D'après les études qui ont été menées sur la mondialisation, l'afflux massif d'immigrants vers les villes "mondiales" est dû à une modification de la répartition des revenus. Des critiques ont déjà montré que ce raisonnement omet le rôle d'intermédiaire des réseaux de migration, et que lorsque ces derniers sont pris en considération, on dispose alors d'éléments pour expliquer que les migrations vers les villes mondiales se poursuivent et s'accélèrent en dépit de la détérioration des conditions de vie qu'elles y produisent. Cette étude traite du rôle de l'économie ethnique au sein de ce processus et défend l'idée selon laquelle cette économie agit comme un tampon contre l'effet néfaste des migrations sur les conditions économiques des villes d'accueil.