La loi du 31 mai 1990 sur "le logement des plus démunis" n'apporte aucune amélioration au droit de stationnement et conditions de vie des nomades en France, l'article 28 autorisant les municipalités à interdire de façon absolue le stationnement hors des aires prévues. L'analyse de diverses opérations urbaines (relogement, réhabilitation de l'habitat, centre d'accueil, cité de sédentarisation, autant d'actions ignorant le mode de vie des gens du voyage et leur revendication pour un habitat décent adapté à leurs besoins) dénonce la marginalisation, la formation de ghetto, et le maintien d'une règlementation soucieuse de ne pas soulever un débat sur l'acceptation des minorités tsiganes au sein de la société.
Politique de stationnement et d'habitat mise en place pour les Tsiganes en France (Avignon) entre 1945-1987. Analyse des mécanismes liés aux intérêts financiers et territoriaux et du discours social qui aboutit parfois à la ségrégation et segmentation de populations génantes au non d'opération de relogement.
L'auteur esquisse de nouvelles stratégies pour l'action sociale en liaison avec une conscientisation des Tsiganes et nomades. Cette action sociale devrait être indépendante de l'action en faveur de l'aire de stationnement.