Au Mali, des jeunes filles originaires de zones rurales migrent vers les grands centres urbains où elles sont employées comme « petites bonnes » chez des particuliers. Ce type de mobilité a connu un essor tout à fait spectaculaire depuis la fin des années 1980. Cet article analyse le développement de cette population à partir de données d'enquêtes réalisées d'une part auprès de populations rurales du Mali mais également à Bamako, principale destination de ces migrations. La confrontation de différents points de vue et discours permet de relativiser une approche « misérabiliste » associant mobilité féminine et travail des enfants à des formes de prostitution et d'exploitation, en mettant en évidence l'aspect formateur et émancipateur de ces expériences migratoires.
Comment transmettre les résultats d'une recherche à la population enquêtée ? Ce cédérom fournit l'animation audiovisuelle utilisée pour la restitution auprès d'une population rurale du Mali, dans le cadre d'un suivi démographique engagé depuis 20 ans.
Partant de l'exemple d'une population particulière, les Bwa du Mali, l'auteur tente d'appréhender l'influence de la migration féminine sur la condition des femmes, à travers les caractéristiques de leur entrée en union.