S'appuyant sur les données recueillies pendant quatre années dans un collège de banlieue parisienne, David Lepoutre analyse le rapport au passé familial en fonction des contextes historiques de migration, des appartenances sociales et des origines culturelles.
L'auteur analyse le rapport au passé familial de familles populaires immigrées à partir d'enquêtes effectuées auprès d'adolescents pendant 4 ans dans un collège de banlieue parisienne.
David Lepoutre a résidé deux années dans la cité des Quatre-Mille à La Courneuve et enseigné dix ans dans un collège voisin. La lecture qu'il livre ici des comportements adolescents tranche singulièrement avec ce qu'on peut entendre ailleurs. Puisqu'il n'est question ni de crise ni de vide social, mais de codes et d'honneur, de performances de langage et de « vannes » , de bagarres entre groupes rivaux, de boxe, de compétitions artistiques. Un livre majeur sur la culture des rues chez les jeunes des cités. (4e de couverture)
Au-delà de la dissymétrie et l'inégalité de position entre le chercheur et ceux qu'il étudie pesant non seulement sur les relations de terrain mais aussi sur la construction de l'objet même, se pose la question de la restitution et de la diffusion des connaissances et des effets qu'elles sont susceptibles de produire sur les populations concernées et sur le traitement politique et institutionnel dont elles font l'objet.
L'auteur met en évidence le décalage entre les valeurs scolaires et le vécu quotidien des relations interethniques dans les établissements de banlieue, les tensions qui en résultent et l'attitude de l'institution.
Ce dossier est constitué de quatre parties traitant du bon usage du concept d'ethnie en France, de l'ethnicité au quotidien, du sentiment ethnique chez les enfants, des tensions au collège.