Chaque année, plusieurs milliers d'étrangers entrent en France afin d'exercer une activité professionnelle. Mais ce ne sont pas les seuls étrangers qui accèdent au marché de l'emploi français. En effet, parmi les étrangers qui entrent chaque année légalement en France à un autre titre que l'exercice d'une activité professionnelle pour une durée au moins égale à un an, certains deviennent actifs l'année même de leur arrivée en France. D'autres diffèrent leur accès au marché de l'emploi les années suivantes. Leur effectif ne faisant l'objet d'aucun dénombrement, il s'est avéré nécessaire de développer une méthode d'estimation destinée à en approcher l'ordre de grandeur. Cette réflexion, initiée en 1996, permet aujourd'hui de disposer d'une série statistique couvrant les années 1990-2001, qui précise non seulement les variations quantitatives qu'à connues ce flux depuis 1990, mais également les évolutions de certaines de ses caractéristiques (groupe de nationalités, mode d'accès au marché du travail). (résumé de la revue)
Une étude présente une évaluation du flux annuel total d'étrangers entrés sur le marché national du travail en France au cours de la période 1999-2001. Aussi y apprend t-on qu'en moyenne, de 1990 à 2001, plus de 90 000 étrangers sont entrés chaque année sur le marché du travail et que les étrangers représenteraient donc plus de 10
De nombreuses données statistiques permettent de dresser un état annuel de l'effectif et des caractéristiques démographiques et professionnelles de la population active étrangère en France. En revanche, il existe peu d'informations sur les flux qui assurent son renouvellement. Pour pallier cette carence, une série de travaux destinés à estimer le nombre annuel d'étrangers qui entrent sur le marché du travail a été initiée en 1997. Ces études permettent à ce jour d'établir un bilan démographique pour les années 1990-1998. Parmi les principaux résultats, on peut noter qu'en neuf ans plus de 800 000 étrangers (non compris ceux qui bénéficient d'une autorisation provisoire de travail) sont entrés sur le marché du travail français. D'une année à l'autre, ce flux a connu des variations importantes. Toutefois, la tendance générale est, depuis 1990, à la baisse : le flux annuel de nouveaux actifs étrangers est ainsi passé en moyenne de 107 000 entrées au cours des années 1990-1992 à 86 000 pour les années 1996-1998 . (résumé de la revue)
Après avoir connu un volume d'entrées assez soutenu de l'ordre de 100 000 personnes par an au début des années 90, le flux d'entrée d'étrangers au titre du travail permanent a connu à partir de 1994 une décroissance régulière pour se stabiliser de 1996 à 1998. Cette étude nous propose une analyse de ces flux.
Cette étude présente une estimation, sur la période 1990-1992 du nombre d'étrangers qui entrent chaque année sur le marché national du travail, seule l'immigration légale à caractère permanent est considérée. Les flux sont décomposés, selon la nationalité regroupée, le sexe, l'âge, en : 1) entrées directes d'étrangers (étrangers qui entrent en France afin d'exercer une activité), 2) entrées indirectes (étrangers venus dans le cadre d'une autre procédure : regroupement familial, parents de français, réfugiés, famille de réfugiés), 3) entrées différées (étrangers encore inactifs présents en France au début d'une année donnée et qui vont entrer sur le marché de l'emploi au cours de cette même année).
En réformant les titres de séjour et de travail, la loi du 17 juillet 1984 a supprimé la procédure dite "d'admission au travail". Elle a du même coup rendu impossible le comptage des entrées d'actifs sur le marché de l'emploi français. En postulant que les entrées sur le marché de l'emploi peuvent être considérées, d'un point de vue statistique, comme un phénomène démographique soumis à une assez forte inertie, des estimations ont pu être faites, pendant plusieurs années, sur la base des tendances observées jusqu'en 1984. Cependant, à mesure que l'on s'éloigne de cette date, il s'avère de plus en plus nécessaire de proposer de nouvelles évaluations qui ne fassent pas référence aux derniers résultats obtenus par le traitement des statistiques de l'admission au travail. C'est précisément l'objectif que s'est fixé l'auteur dans cette étude qui s'attache à la période 1990-1992.
La Direction de la population et des migrations a initié à partir de 1996 une série de recherches sur l'entrée des étrangers sur le marché de l'emploi français. La présente étude poursuit les précédents travaux. Le champ de l'étude et la méthode mise en oeuvre sont communs à ceux des études antérieures