Posée régulièrement et souvent dramatiquement, la question du droit d'asile est permanente dans l'histoire des civilisations. Cet ouvrage présente l'histoire et les conceptions débouchant de nos jours, sur une réglementation internationale prolongée par des dispositifs nationaux qui tendent à s'harmoniser, en particulier dans le cadre européen. La réalité des procédures et les données chiffrées permettent de se rendre compte de l'ampleur du problème. (Présentation de l'éditeur)
Analyse de la conception française de l'idée de citoyenneté, ainsi que de la crise que traverse celle-ci à l'heure actuelle dans sa confrontation à l'Europe et au processus de mondialisation économique et culturelle.
Refondation du service public, réaffirmation du principe de l'égalité, respect de la laïcité, intégration des immigrés dans un cadre républicain et universaliste, tels sont les préalables à l'exercice dynamique de la citoyenneté et de la participation sociale des individus à la cité et à la nation.
Les principaux éléments de la réflexion politique sur la notion d'intégration ont été définis par le Premier rapport du HCI : le modèle français d'intégration serait la construction dynamique d'un équilibre recherché entre l'égalité des personnes et le respect d'identités singulières nécessairement inscrites dans un horizon commun de règles et de valeurs posées comme intangibles. Le rejet résolu du culturalisme et l'affirmation de la non-discrimination comme principe d'ordre public sont tout autant préalables que finalités dans la construction sociale, culturelle et juridique d'un espace cohérent d'intégration. Sont ainsi analysés tensions et conflits générés par les situations de pluralisme juridique, notamment en matière de droit de la nationalité et de statut personnel, la portée des instruments de protection et d'arbitrage existants ainsi que les enjeux nouveaux posés à l'ensemble de la société française par la diversité des cultures en présence. Qu'il s'agisse du fait culturel ou du fait religieux, il faut créer, là encore, les conditions propices à la légitimation de leurs expressions dans les sphères institutionnelles ou associatives propres à en garantir les effets de convergence avec une culture nationale en mutation.
D'après l'auteur les arguments le plus souvent invoqués pour réduire l'immigration n'ont servi qu'à masquer la nécessité dans laquelle se trouvait le grand capital de changer de stratégie, en raison de la crise et de l'internationalisation du procès du travail. Il tente de démontrer successivement que les transferts de fonds effectués par les immigrés ne déséquilibrent pas la balance des paiements, que le coût social de l'immigration est moindre qu'on le dit communément, que la substitution français-immigrés en matière d'emploi est en fait impossible.