Les conflits sanglants que connaît la corne de l'Afrique depuis plusieurs décennies provoquent l'accumulation en Egypte de nombreux migrants forcés. Ceux-ci, dans l'attente d'une éventuelle reconnaissance de leur statut de réfugié décerné par les représentants locaux du Haut Commissariat aux Réfugiés, doivent assurer leur survie et retrouver leur capacité à agir...
Depuis deux décennies, les trajets des migrants tendent à se modifier dans une nouvelle logique de parcours sud-sud. Désormais les contraintes érigées par les Etats-nations les obligent à s'adapter à des itiniraires de plus en plus souples et géographiquement marginaux. Les parcours des migrants s'adaptent aux règles frontalières et aux différents terrains géographiques. Avant d'atteindre leur destination finale, ils doivent effectuer des arrêts fréquents, qui posent des problèmes tant aux circulants, qu'aux Etats traversés et aux sociétés que les accueillent.
Rapports de voisinage entre deux populations de déplacés (Sud Soudanais et Egyptiens du Sud) en Egypte, dans une zone irrégulière de la mégapole cairote. Territoire essentiellement marqué par la violence des rapports sociaux dont sont victimes les Sud Soudanais.
L'ouvrage évoque : l'histoire et la géographie des Comores, l'arrivée des Comoriens à Marseille, les lieux de vie (quartiers Nord et le Panier), l'organisation communautaire, la persistance des coutumes et la vie quotidienne.
Le grand mariage est l'une des coutumes les plus importantes de la société comorienne : elle conditionne le statut social de l'homme qui s'y prète et l'honneur de la famille est lié au bon accomplissement des festivités. Mais celles-ci sont tellement coûteuses qu'elles obligent de nombreux hommes à émigrer, principalement en France et souvent à Marseille pour faire face aux dépenses. Comment la coutume évolue-t-elle au contact de la société française ? Qu'en pensent les jeunes générations issues de l'immigration ?
Entre tradition et modernité, défense de l'identité traditionnelle et nécessités réformistes, la vision d'Ali Kassim Mohamed, imam comorien de Marseille. Une pratique de l'islam qui participe de cette discrétion religieuse caractéristique des Comoriens de France, respectueux des valeurs républicaines. Mais la philosophie moderniste de l'imam trouve ses limites face à la nouvelle génération de Comoriens aux prises avec le quotidien français.