Analyse de la politique d'émigration des pays du monde arabe dans le contexte d'une stratégie de développement en évolution. L'interdiction de l'émigration, sa réglementation restrictive, le laisser-faire ou l'encouragement sont les quatre axes possibles d'une politique nationale. Les coventions internationales modulent cette politique. Cas particuliers de l'Algérie et de la Jordanie.
Basée sur l'analyse de statistiques cette étude souligne l'importance numérique de la main-d'oeuvre étrangère dans le mode de production et la structure sociale de la Libye entre 1959-1985. La dépendance étrangère concernant les emplois qualifiés et les professions libérales, le développement d'un marché du travail parallèle de nationaux et d'étrangers malgré la politique de «libyénisation». Volume et composition de la main-d'oeuvre étrangère (Arabes, Asiatiques, Européens) répartition géographique et par secteurs d'activité, analyse du coût-bénéfice de l'emploi d'étrangers.
Etude de cas menée en 1986 dans un village d'Oman (Khabura) comportant une importante population immigrée : changement social, économique, culturel entre 1970-1986. La situation des années 70 : le rôle du village, son économie, sa structure économique et sociale, la composition de sa population étrangère (Arabes et Africains) les emplois qu'elle occupe. La situation des années 80 : les nouveaux immigrés, Indiens, Pakistanais, Egyptiens et autres Arabes, leurs secteurs d'activité, leur impact sur la culture locale.
Le mouvement migratoire en Egypte entre 1960-1986 : immigration de travailleurs Arabes non qualifiés et émigration de professionnels et paysans vers la libye, l'Arabie Saoudite, la Jordanie, l'Irak. Etude de cas de deux bourgs dans une région d'Egypte (Gizeh) : conséquences des migrations des paysans Egyptiens sur leurs villages d'origine. Expansion de l'agriculture par le biais des transports de fonds, mais manque de main-d'oeuvre. Evolution du rôle des femmes pendant la migration temporaire de leurs époux mais permanence de la structure familiale patriarcale.
Les transformations des économies et sociétés traditionnelles des communautés de départ : conséquences des migrations, travail. Etudes de cas d'une communauté rurale du Yémen (Al-Jabal) : l'impact économique et social, à court et long termes, de l'émigration des Yéménites, sur deux activités économiques essentielles, l'agriculture et le commerce. Histoire de la migration 1970-1986, augmentation des revenus par les transferts de fonds, accroissement des bassins et niveaux de consommation, modification de la structure sociale et des politiques tribales.
L'émigration un aspect important de la vie sociale et économique du nord-ouest de la Jordanie depuis le début du 20 ème siècle. Historique des migrations, 1851-1984, pays de destinations des Jordaniens, pourcentage d'émigrés par district d'origine. Analyse des résultats d'une étude de cas menée en Jordanie (Sammu') sur les migrants (en cours et de retour) et leur famille : secteur d'activités, fréquence des visites au pays d'origine, parents ou connaissances à l'étranger et formes de solidarité, épargne, transfert de fonds, utilisation des fonds par niveau d'éducation des migrants, retour au village d'origine, extension des villages.
Analyse des changements affectant la Turquie rurale depuis 1930, et les divers élements, parmi lesquels les migrations, responsables du changement social et du développement agricole. Volume et évolution des migrations internationales des Turcs d'origine rurale depuis 1960, pays d'immigration : Europe Occidentale, essentiellement Allemagne RF., et pays arabes, essentiellement Libye, Irak, Arabie Saoudite. Les conséquences des migrations, selon les pays d'accueil, sur la famille, le développement économique et social turc.
Les caractéristiques du changement social et économique au Maroc (Nord-Est) (en particulier dans la plaine de Sebra et le sous-district de Zaio) lié au programme d'irrigation (1968) et à l'émigration vers l'Europe. Historique des migrations, vers l'Allemagne, depuis 1961. Conséquences des migrations sur l'économie et la société du pays d'origine. Les conséquences des transfert de fonds et investissement dans les entreprises productives, dans les biens de consommation, dans le logement, sont étudiées pour la période 1980-1984.
Depuis 1973, avec la fermeture des marchés européens du travail aux nouveaux flux de main-d'oeuvre étrangère, la Turquie a poursuivi une politique de réorientation de ses migrants fondée sur la pénétration du marché de la construction au Moyen-Orient par les entreprises turques. La croissance, l'organisation et les caractéristiques de ces deux phases de l'histoire de la migration turque sont comparées et présentent de forts contrastes. En particulier, l'accent est mis sur les origines géographiques des migrants et sur les taux d'émigration pendant les deux phases. De 1961 à 1973, la carte des origines géographiques des migrants reflète la domination des grandes villes et des régions développées de la Turquie de l'Ouest. La réorientation des migrants vers l'Arabie Saoudite, la Libye et l'Irak, s'est accompagnée d'une réduction de l'espace migratoire et d'un déplacement vers l'Est. Cette évolution de la carte régionale des départs est en rapport avec les changements dans le niveau de qualifications des migrants Turcs et avec les mécanismes du système migratoire.
Description de la composition du flux migratoire dans les pays du Golfe-Arabo-Persique, au cours de la période 1910-1950 et du contrôle opéré sur ces mouvements par les sociétés internationales qui ont commencé l'exploitation du pétrole dans la région. Une comparaison est faite avec la situation en Arabie Saoudite. Enfin certaines données sont publiées concernant les salaires et conditions d'emploi des travailleurs immigrés pour les années 1939-1948.
Réflexion sur le retour des émigrés Algériens dans leur pays d'origine : un mouvement migratoire contrôlé. Historique des migrations entre la France et l'Algérie entre 1830-1970. La fin de l'émigration dans les années 1970, une option des gouvernements français et algérien dans le cadre de leur nouvelle politique migratoire. Les «trois âges de l'émigration» selon SAYAD (A.) et la migration de retour. Le programme de réinsertion économique mis en place par l'Algérie en 1977 : les diverses mesures, le bilan de l'opération de réinsertion «à distance» ou «spontané», organisée par l'ONAMO. Les conditions du retour et les problèmes. L'investissement et la mobilité professionnelle. Le secteur privé et les retours : la création de petites entreprises, secteurs d'activité et répartition géographique.
Etude des origines de la dépendance des pays du Golfe Arabo-Persique à l'égard de la main-d'oeuvre étrangère, à travers la situation de l'industrie pétrolière à Bahrein et en Arabie Saoudite, entre 1930-1950. Les accords de la compagnie pétrolière concessionnaire, la Standard Oil Compagny of California (SOCAL), les courants migratoires en résultant et leurs développements différents dans les deux pays. La croissance de l'emploi local et du flux de main-d'oeuvre non qualifiée interne au golfe.
Le Moyen Orient : un expédient pour les pays méditerranéens (n'appartenant pas à la Communauté Economique Européenne) fournisseurs de main-d'oeuvre, après la fermeture du marché du travail européens en 1973. Cas des Algériens (retour et réinsertion des émigrés), Tunisiens, Marocains, Portugais, Yougoslaves (recherche de débouchés au Moyen-Orient), Turcs (succès au Moyen-Orient) et étude des nouvelles structures migratoires.
Analyse des options prises par les pays du Maghreb après la fermeture en 1973 des marchés du travail des pays d'Europe de l'Ouest, Algérie : politique de retour et de réinsertion de sa communauté émigrée. Tunisie et Maroc : politique de réorientation des migrants vers les pays arabes (Libye, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Jordanie) et les difficultés rencontrées. Un exemple de réorientation réussie : celui des ouvriers émigrés turcs dans les pays arabes.