Cette étude transversale examine l'effet de l'immigration et du stress d'acculturation sur la santé mentale d'immigrants libanais à Montréal. Le modèle orthogonal d'identification culturelle a été employé pour déterminer si le style d'acculturation adopté par les immigrants a un effet sur la santé mentale ou le stress d'acculturation. Les résultats ne démontrent aucune différence significative entre le taux de détresse psychologique des immigrants libanais et celui de la population québécoise. Parmi les indices de stress, seuls les problèmes d'adaptation permettent de prédire la détresse psychologique. De plus, les styles d'acculturation n'ont pas d'impact significatif sur la détresse psychologique ni sur les indices du stress d'acculturation, à l'exception de la discrimination perçue.

Etat de la recherche et résumé des connaissances relatives aux communautés juives d'origine maghrébine installées en France depuis les indépendances nord-africaines. Les domaines couverts par les travaux : histoire, sciences sociales. Les thèmes abordés : immigration ou exode, intégration sociale et professionnelle, préservation de l'identité religieuse, acculturation, l'institution religieuse, spécificités socio-culturelles des trois communautés maghrébines juives.

Tour d'horizon de la littérature produite par des écrivains juifs d'origine maghrébine et d'expression française entre 1978-1982. Les caractéristiques de cette littérature de l'identité sont étudiés à travers les ouvrages d'une quinzaine d'auteurs fournissant un aperçu historique et social de la nature et du fonctionnement de la judéité. La célébration des racines, la description de la vie quotidienne des juifs nords-africains et de la condition de juif sont les thèmes récurrents de ces romans qui ont pour fonction d'exorciser un problème psychologique et sociologique.

Les juifs Libyens en Israël. Aspects essentiels de l'histoire du judaïsme libyen, 1900-1980. L'émigration massive vers Israël entre 1949-1951 et 1955-1956 : insertion professionnelle et mobilité sociale. Insertion sociale et préservation des traditions : les formes d'expression culturelle (activités culturelles traditionnelles, modernes, populaires).

Réflexion sur l'identité des femmes juives d'origine tunisienne remise en cause par la transplantation dans la société française. L'identité juive et le sentiment d'appartenance communautaire en Tunisie jusqu'en 1955. L'éducation et le statut de la femme juive méditerranéenne. L'identité religieuse problématique et reconquise dans le déracinement. La revendication féminine pour l'accès à la culture hébraïque et pour l'égalité de traitement avec les hommes juifs.

Description de quelques aspects de l'insertion sociale des immigrants juifs Maghrébins en Israël entre 1970-1980 à partir des résultats d'une enquête menée entre 1969-1974. Etude comparative de l'adaptation des migrants en provenance directe du Maghreb ou ayant transité (un an au moins) par la France. La capacité d'adaptation est déterminée par la maîtrise de la langue : hébreu et par les relations sociales reflétant l'aptitude à la communication, les variables prises en compte sont d'ordre démographique et socio-culturel (âge, scolarité, durée de séjour...).

Ce chapitre est consacré à la diaspora juive nord-africaine au Canada et aux Etats-Unis, en particulier à Montréal, Toronto, Washington, Los Angeles. Les divers aspects analysés concernent : l'historique des migrations, les relations intra-communautaires entre Sépharades et Ashkénazes, les formes d'intégration et l'assimilation à la culture française, l'ethnicité, la pratique religieuse, l'identité nationale et religieuse, l'évolution des institutions communautaires chez les juifs anglophones et francophones, les caractéristiques des récents immigrants juifs marocains aux Etats-Unis.

Réflexion sur la réalité ethnique en Israël, les relations interethniques, et la permanence d'ethnoclasses malgré la mobilité sociale, basé sur une étude empirique menée entre 1978-1979 auprès de juifs Yéménites et Marocains. Les divers aspects de la conscience ethnique et de l'identité individuelle sont étudiés par rapport à la mobilité sociale : en particulier la personnalité culturelle ethnique (religion, famille, éducation, statut social) et l'attitude envers la communauté d'origine et envers les classes moyenne et supérieure ashkénazes.

Evolution des formes de socialisation familiale dans le déracinement et prédominance du rôle de la famille juive nord-africaine dans l'expression de l'ethnicité judéo-maghrébine. Etude du déroulement de la célébration du mariage et de la naissance chez les juifs maghrébins vivant en France (choix du conjoint, endogamie, fête, grossesse, choix du prénom du nouveau-né, circoncision) : la fonction de la fête dans la socialisation et la reproduction sociale et culturelle de la famille.

La participation politique des immigrés juifs Maghrébins en Israël et leur action politique sous forme de contestation. Etude détaillée de deux événements : la contestation de Wadi Salib, quartier marocain de Haïfa, en 1959, menée par l'Union des Immigrants Nord-Africains et le mouvement des Panthères Noires, en 1979, composé de Marocains, soulevant le problème des relations interethniques, de la discrimination, les inégalités sociales. L'apparition de la scission électorale entre Ashkénazes favorables au parti travailliste, préalablement Mapaï et Sépharades favorables au Likoud, à partir de 1965.

Etude de l'acculturation des juifs d'origine maghrébine et des processus de conservation ou de renouvellement des normes familiales à partir d'entretiens réalisés en 1976-1977 dans une communauté de Sépharades en France (Ile-de-France). La fin de la vie communautaire et du quartier juif dans l'espace urbain. Les conséquences de ce dépérissement : réorganisation de la judéité et perpétuation de l'identité autour des manifestations purement familiales (le «familialisme»), formation d'une nouvelle diaspora et d'une nouvelle forme de sociabilité.

Aspects psychologiques, sociologiques, religieux du judaïsme en France et évolution du comportement politique des juifs liée aux transformations suscitées par l'immigration juive nord-africaine, 1962-1982. Articulation de la religion et de la politique : influence de l'institution religieuse juive, rôle des organisations juives centrales, mécanismes d'intégration proposés aux communautés locales juives, générant des pratique religieuse, culturelle, politique. Analyse de cette dernière caractérisée par une double tendance : à l'intégration dans le système politique français ou à la spécification.

Analyse des résultats d'une enquête menée entre 1972-1978 en France auprès de la population juive originaire d'Afrique du Nord : spécificité de chaque groupe maghrébin et conséquences des migrations sur la judéité. Etude du flux migratoire (période et nationalité), caractéristiques démographiques des juifs Sépharades (sexe, âge, statut matrimonial, taux de natalité), caractéristiques socio-culturelles (niveau d'instruction) et catégorie socio-professionnelle (insertion professionnelle, insertion sociale et adaptation face au changement social et culturel).

La réapparition du culte des saints en Israël liée à l'immigration des juifs Marocains dans les années 1950. Les croyances et pratique religieuse associées à la vénération des saints au Maroc et leur adaptation en situation d'immigration. Réflexion basée sur une enquête réalisée en 1981-1982 dans deux sites sacrés au nord d'Israël : les fondateurs de ces sites, la révélation, la vénération, la signification sociale de l'hagiolâtrie judéo-arabe.

Renaissance de la dimension communautaire en Israël : analyse du processus de développement de l'identité collective des juifs Marocains à partir d'une enquête menée en 1981 auprès de quatre groupes ethniques (Marocains, Yéménites, Asiatiques-Africains, Ashkénazes). Evaluation de l'identification à la communauté ethnique selon les trois fondements (culturel, psychologique, situationnel) de l'identité communautaire. Sentiments et attitudes envers l'appartenance à l'une des communautés (Sépharades, Ashkénazes, orientales) : le refus de la stigmatisation chez les Marocains.