La violence d'Etat sur l'héritage anthroponimique peut s'exercer par la nationalisation des prénoms et patronymes afin de gommer toute trace allochtone ou par la stigmatisation des patronymes associés à des identités disqualifiées. Les francisations des noms obtenues dans les années soixante-dix et quatre-vingt à l'occasion de la naturalisation des Arméniens venus du Proche-Orient, concernent tout particulièrement des patronymes turquisés. Auparavant, ceux qui changaient de nom étaient traités avec mépris par leur communauté, tandis qu'avec la reconnaissance officielle du génocide arménien, les attitudes ont changées.
Révélateur des problèmes d'intégration, d'assimilation, le changement de nom a une histoire et une législation. L'auteur analyse les différentes vagues de changements de noms de diverses origines qui jalonnent l'histoire des migrations successives en France.
Cet ouvrage est une étude sur une pratique encore mal connue qui consiste à changer de nom. L'auteur s'interroge sur les motivations des personnes qui engagent de longues procédures à cet effet, ainsi que sur les contraintes que la loi française leur impose et la façon dont ce changement est vécu par ceux ou celles qui le font.
Histoire de l'installation juive en Europe ainsi que de ses caractéristiques : identité, culture.
S'interrogeant sur le devenir juif en situation de diaspora l'auteur présente et commente les divers courants du débat sur le maintien d'une identité dans un processus de changement, à travers histoire et territoires. Pour les uns la pérennité juive serait liée au contenu culturel ou métaphysique intrinsèque à la logique interne du judaïsme, pour les autres elle serait due au contenu historico-social renvoyant à une problématique externe. Pour l'auteur c'est en s'inscrivant dans la mémoire vive que la judéité évitera l'écueil de la déculturation.