Même si de nombreux travaux ont déjà mis en évidence l'existence d'une relation entre mobilité et sida, les mécanismes complexes sous-jacents à cette relation demeurent aujourd'hui mal connus. L'étude présentée ici s'appuie sur une enquête réalisée en 2000 dans la vallée du fleuve Sénégal; elle examine explicitement le lien entre migration et comportement sexuel à risque en milieu de retour (risque de diffusion) en utilisant un cadre conceptuel qui tient compte : de divers types de mobilité, de contextes sociaux différents et des non-migrants. Le niveau macro-social est représenté par le choix de deux zones de la vallée du fleuve Sénégal fortement contrastées sur les plans de la mobilité et des contextes socio-économiques. (Résumé de la revue)
Même si de nombreux travaux ont déjà mis en évidence l'existence d'une relation entre mobilité et sida, les mécanismes complexes sous-jacents à cette relation demeurent aujourd'hui mal connus. Cet article s'appuie sur une enquête réalisée en 2000 dans la vallée du fleuve Sénégal ; il examine explicitement le lien entre migration et comportements sexuels à risque en milieu de retour (risque de diffusion) en utilisant un cadre conceptuel qui tient compte : de divers types de mobilité, de contextes sociaux différents, des non-migrants.
Depuis la découverte du sida, la diffusion géographique du virus est, comme par évidence, liée à la circulation des hommes. Cependant, ce constat classique dissimule une relation entre mobilité et sida à la fois complexe et méconnue. Considérant, l'Afrique de l'Ouest, les auteurs tentent de mettre en lumière la complexité de cette association, à partir d'une revue critique de la littérature, et d'en extraire les principales explications. En somme, la relation entre migration et sida dépasse le simple truisme, mais les mécanismes complexes qui relient ces deux phénomènes sont encore à déterminer et valider.