Cet ouvrage rassemble quatre texte dont le but est d'approcher la souffrances des humbles et la violence qui leur est faite.
Les «émeutes» de Vaulx-en-Velin, Sartrouville, Mantes-la-Jolie ne sont pas, dit l'auteur, nées d'une indigestion du béton, mais d'une crise de sociabilité urbaine dans les grands ensembles. L'histoire de ces grands ensembles, dont la population est composée de familles d'origine immigrée et de familles à revenus modestes, permet de comprendre les manifestations de révolte dont ils sont aujourd'hui le cadre.
Analyse des enquêtes sociales concernant le logement des populations démunies, entre 1942-1975. Ces enquêtes font apparaître diverses figures : le pauvre, l'ouvrier, l'immigré, l'"homme infâme", la communauté de quartier... Ces représentations ont pour fonction de légitimer une politique de logement spécialisé, «adapté» à des populations jugées «inaptes» au logement social ordinaire comme à l'accès à la propriété, ou ne les «méritant» pas.
Analyse des différentes raisons qui poussent des personnes à travailler au noir, puis de la façon dont elles s'organisent. L'auteur dégage la place de l'argent et la signification du travail dans ce type d'économie.
Ce récit décrit les évènements, petits ou grands, auxquels ont été mêlés les auteurs dans le cadre d'une recherche sociologique effectuée dans une cité de transit en France (Basse-Normandie). Ils racontent ce qu'ils ont vu, entendu, compris, afin de rendre compte de la vie quotidienne. Dans une deuxième partie, beaucoup plus courte, les auteurs donnent les bases historiques, théoriques et méthodologiques de leur travail.