La loi du 31 mai 1990 sur "le logement des plus démunis" n'apporte aucune amélioration au droit de stationnement et conditions de vie des nomades en France, l'article 28 autorisant les municipalités à interdire de façon absolue le stationnement hors des aires prévues. L'analyse de diverses opérations urbaines (relogement, réhabilitation de l'habitat, centre d'accueil, cité de sédentarisation, autant d'actions ignorant le mode de vie des gens du voyage et leur revendication pour un habitat décent adapté à leurs besoins) dénonce la marginalisation, la formation de ghetto, et le maintien d'une règlementation soucieuse de ne pas soulever un débat sur l'acceptation des minorités tsiganes au sein de la société.
Sédentarité et nomadisme, des notions complémentaires chez les nomades. Réflexion sur l'appartenance à un lieu et sur la perception de la ville, endroit où sont exacerbées les relations nomades-sédentaires, à partir de la présence nomade en France (Evry) et d'un projet d'accueil qui y a été mis en place 1977-1988. Analyse de l'inscription territoriale des familles Tsiganes : l'utilisation du lieu, les métiers exercés, la revendication d'une reconnaissance et d'une identité.
Conclusions d'une enquête sur la définition des besoins et souhaits des familles Tsiganes sédentarisées dans un habitat précaire et bénéficiaires d'un programme de relogement au titre d'un contrat-famille (procédure d'urbanisme permettant de définir un habitat adapté à des familles marginales) mis en place dans quatre communes en France (Essonne) : les situations familiales, l'exclusion sociale, l'action sociale.