Sur la base d'une recherche sociologique auprès des jeunes filles d'origine rurale travaillant dans plusieurs entreprises françaises délocalisées à Casablanca, l'auteur rend compte des implications de la mondialisation de l'économie au sein de la société marocaine à travers la ruée d'une main-d'oeuvre féminine vers les centres urbains les plus attractifs mais non moins déracinants. Destination favorite de délocalisations industrielles et aussi des populations d'origine rurale, Casablanca revêt les caractéristiques d'une ville-monde.
Une enquête de terrain qui a visé plusieurs entreprises françaises du secteur de l'habillement délocalisées au Maroc fait état de plusieurs figures qui participent de façon périphérique aux relations sociales développées autour de ces délocalisations. Le porteur est une d'entre elles. L'auteur fait ici une analyse sociologique de cette figure de l'exportation, une figure dépréciée socialement et associée à la débrouillardise. Son parcours, sa condition dans la société marocaine et ses rapports au travail au sein des entreprises délocalisées renseignent sur la singularité d'une activité atypique dans le contexte marocain.
Le service national, naguère l'un des vecteurs de la socialisation des jeunes Français issus de l'immigration, au aujourd'hui cédé le pas au "rendez-vous citoyen". Cet article se propose de faire un retour sur la socialisation militaire des concrits franco-algériens et sur leurs perceptions de l'expérience militaire. Fondé sur une démarche réflexive, le travail mené questionne la problématique de cette socialisation à la lumière de la spécificité de cette population, mais également à l'aune du "capital scolaire" inégalement détenu par les conscrits. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour l'institution militaire au regard des conscrits franco-algériens et leurs attentes à l'égard du service national qui vont d'une représentation instrumentale à des revendications difuses.
Le service national, naguère l'un des vecteurs de la socialisation des jeunes Français issus de l'immigration, au aujourd'hui cédé le pas au "rendez-vous citoyen". Cet article se propose de faire un retour sur la socialisation militaire des concrits franco-algériens et sur leurs perceptions de l'expérience militaire. Fondé sur une démarche réflexive, le travail mené questionne la problématique de cette socialisation à la lumière de la spécificité de cette population, mais également à l'aune du "capital scolaire" inégalement détenu par les conscrits. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour l'institution militaire au regard des conscrits franco-algériens et leurs attentes à l'égard du service national qui vont d'une représentation instrumentale à des revendications diffuses.
Ce travail est axé autour de la question suivante : dans quelle mesure, l'institution militaire - à travers le service national - contribue-t-elle à la socialisation des jeunes français issus de l'immigration algériennes