Exposition des éléments historiques, politiques et sociaux qui permettent une meilleure compréhension des enjeux essentiels de l'immigration et qui remettent en question les principaux préjugés sur l'immigration en France.
Une vingtaine de spécialistes (sociologues, historiens, économistes ou juristes) ont élaboré ce recueil critique de mots et de concepts que le droit, le discours politique, le propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n'appartenant pas à l'ordre national, ou n'étant pas perçus comme lui appartenant naturellement.
Réalisé à partir d'une enquête fondée sur des entretiens, cet ouvrage porte sur les violences faites aux femmes migrantes qui ont quitté illégalement leur pays, principalement d'Afrique de l'Ouest, pendant le voyage entrepris pour gagner le Maroc, l'Algérie, l'Espagne ou la France. Leurs récits et les analyses de l'auteur permettent de mieux comprendre l'expérience subjective et les causes sociales et politiques de leur voyage traumatique.
Etranger indésirable, pour un jour ou pour toujours, le Sans-papiers est un mythe qui participe aux fondements culturels d'une nation. Avec ses héros, ses luttes glorieuses et ses épisodes dramatiques, le mythe du Sans-papiers renvoie à des enjeux politiques, sociaux et symboliques fondamentaux : qu'est-ce que mener une vie à la fois ordinaire et non-officielle ? Comment le Sans-papiers et l'Etat s'accommodent-ils, chacun, du légal et de l'illégal, jusqu'à la régularisation, acte de quasi-transsubstantiation par lequel l'Etat transforme l'inconnu en connu, l'innommable en nommable, l'officieux en officiel ?
Etude sur les violences familiales et conjugales faites aux femmes étrangères et d'origine étrangère.
Défendre les droits humains en accordant l'asile aux personnes persécutées est devenu une contrainte que tous les Etats cherchent à faire endosser par d'autres. L'Europe affirme ainsi que les réfugiés doivent trouver asile dans le premier pays sûr traversé, ce qui tend à enfermer les réfugiés dans les régions mêmes des conflits...
" Comment demeurer, à ses yeux et aux yeux des autres, une personne quand l'univers de l'étranger est régi par des normes d'exception et l'absence de droits ? ". Les portraits, les récits et les expériences qui nourrissent ce livre donnent une vision inédite des clandestins, parias et émigrés dépourvus d'identité officielle. Il est issu d' un travail d'enquête auprès d'émigrés sur le départ au Yémen, au Pakistan, au Maroc, en Afghanistan, en Algérie, en Tunisie, et auprès de candidats à l'émigration en Angleterre, en Italie, en Grèce, en Turquie, en France.
Cet ouvrage revient sur le fait, qu'à l'heure actuelle, le thème de l'immigration recouvre un grand nombre d'autres " thèmes aussi disparates que l'immigration légale, l'immigration clandestine, le droit d'asile, le droit de vote des étrangers, la polygamie, le foulard islamique, l'islam, les jeunes de banlieue, etc. Comme si l'étranger ou l'immigré (qu'il soit jeune, homme, femme ou vieux n'a aucune importance) constituait à lui seul un pays, fait de corps étrangers suspendus au-dessus du monde et de la société ".
Est-ce encore dans une sociologie de l'immigration quand les populations qui sont étudiées par cette discipline sont des personnes entrées illégalement sur le territoire national et vivent en situation irrégulière ? Il nous semble que bien plus que dans le champ de l'immigration ordinaire, c'est dans l'existence clandestine que se donne le plus explicitement à voir ce qui est national et ce qui ne l'est pas ; ce qu'est une frontière pour les uns et ce qui ne l'est pas pour les autres ; ce qu'est un Etat pour les uns et ce qui n'est qu'une expérience virtuelle ou purement conceptuelle pour d'autres, etc. C'est cette population de nulle part et de partout, sans nom ni place, devenue aujourd'hui plus que jamais un enjeu politique international majeur et une affaire exclusive de l'Etat, qui nous intéressera tout au long de ce texte. (résumé de la revue)
Il suffit d'être un tant soit peu attentif pour s'apercevoir qu'il ne se passe pas un seul jour sans qu'il soit, ici et là, question des immigrés et de leur religion ou de la religion des immigrés. Plus précisément, ce qui se discute âprement en France et partout en Europe depuis quelques années (le 11 septembre 2001 n'est, de ce point de vue, qu'un révélateur et qu'un accélérateur) c'est indissociablement, et plus ou moins confusément, l'Islam des immigrés et ses multiples manifestations expressives. Ce texte se propose d'examiner en quoi la logique de domination a contribué , historiquement et sociologiquement, à ce que la réligion, comme tout trait culturel par lequel on se distingue, produise des mécanismes de ségrégation, ainsi que la ségrégation de ceux qui distance par la religion ; la religion les relègue dans des espaces pour religion d'immigrés et sollicite leur relégation. (résumé de la revue)
Des monnaies locales se sont développées depuis les années quatre-vingt à l'initiative de collectifs qui les emploient pour échanger produits et services. Certes, le volume des échanges réalisés, le nombre d'individus qui les utilisent peuvent sembler dérisoires en regard des performances de l'économie officielle. Mais leur intérêt principal est ailleurs. L'auteur présente l'aventure française des SEL, la compare aux expériences similaires et en analyse la signification.
Questionnement autour de l'immigration, de ses causes et des politiques et pratiques de l'immigration qui varient peu. L'analyse a comme point de départ la fermeture du centre de Sangatte.
Cette étude a été réalisée à la demande du directeur du centre d'hébergement et d'accueil humanitaire de Sangatte. Elle porte sur les caractéristiques sociologiques des populations étrangères en situation irrégulière accueillies dans le centre. L'étude repose sur des questionnaires distribués et des entretiens réalisés avec les personnes accueillies dans le centre. Ces personnes sont, dans la grande majorité vde l'échantillon choisi, des Afghans, des Irakiens, des Iraniens. Les questionnaires et les échanges ont porté sur le parcours des personnes, depuis les motifs de départ du pays d'origine, les conditions du voyage, l'arrivée en France et jusqu'aux projets envisagés. Outre les recommandations qu'il fait pour le centre de Sangatte, l'auteur conclut sur la protection des personnes immigrées en situation illégale
En septembre 1997, à l'initiative de la Ligue des droits de l'homme et du Forum des migrants de l'Union européenne, la coordination des sans-papiers est allée à Strasbourg, au Parlement européen, témoigner de leur situation sociale et juridique auprès des parlementaires. L'auteur les a accompagnés avec la préoccupation ethnographique suivante : dans le contexte d'une rupture - passer du cadre de l'église Saint-Bernard à Paris à celui du Parlement européen - comment s'organise l'engagement des uns et des autres
Cette synthèse rend compte des résultats d'une étude menée de novembre 1999 à août 2000 suite à une Convention signée entre la DPM et le Centre d'étude de l'emploi. Elle porte sur le thème des étrangers régularisés au titre de la circulaire du 24 juin 1997 et repose sur une enquête réalisée en Ile-de-France et dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elle a privilégié deux axes méthodologiques : une centaine d'entretiens approfondis de bénéficiaires de la régularisation et d'institutions concernées et des questionnaires auprès de 207 étrangers régularisés qui ont donné lieu à un traitement statistique. Les auteurs se sont attachés à analyser les caractéristiques, les itinéraires et les stratégies migratoires des étrangers régularisés et à décrire leurs itinéraires sur le marché du travail.