Qui se souvient des Maghrébins français, combattants ou ouvriers,
pendant les deux guerres mondiales, en Indochine et en Algérie ?
Ces hommes, assimilés a des migrants ou, pour certains d'entre eux,
a des citoyens français, n'ont pas eu la reconnaissance de l'Histoire.
Pourtant, la vie et la situation des Maghrébins en France sont étroitement
liées a l'évolution de notre société. Si les questions sur l'islam et
l'intégration restent primordiales pour cette population, cet ouvrage
aborde aussi d'autres problématiques : comment est perçue et vécue,
selon les générations, la double appartenance linguistique et culturelle ?
Comment les Maghrébins de France sont-ils montrés et représentés dans
la littérature et le cinéma ?... Cette communauté est bien vivante.
Elle possède une histoire, une culture et une sociologie complexes et
passionnantes. Il est grand temps de les (re)découvrir... (4e de couverture)

L'intégration est analysée, ici, à travers les concepts classiques de la sociologie (socialisation, intégration sociale) actualisés et adaptés pour la circonstance, avec des références au "ghetto" et à la "ségrégation" qui ont rendu compte des situations migratoires aux Etats-Unis. De l'intégration individuelle dans l'Etat-nation, l'auteur s'interroge sur une évolution vers une forme communautaire de ce phénomène.

Historique des migrations de Kabyles d'Algérie vers la France : présentation selon leur répartition géographique et leurs secteurs d'activité.

L'immigration maghrébine en France a changé de nature : l'immigration temporaire de main-d'oeuvre, composée de "célibataires", est devenue une immigration de peuplement, à laquelle s'ajoutent des considérations d'ordre social et culturel. Cette stabilisation de l'immigration est le point de départ de l'analyse de l'auteur. Le premier chapitre concerne l'improbable retour des immigrés maghrébins dans leur pays d'origine, retour encouragé par le gouvernement français, perçu par l'immigré comme un devoir social, mais sans cesse repoussé dans le temps. Deux chapitres concernent l'intégration des immigrés en France, et l'auteur définit le concept : assimilation, le concept : intégration, le concept : insertion et le concept : cohabitation pluriethnique, puis analyse les obstacles à cette intégration. Le quatrième chapitre est une étude pour les générations issues de l'immigration, suivi d'une analyse de l'action des pouvoirs publics, de la nationalité française, des droits politiques des citoyens, des obstacles juridiques pour accorder le droit de vote aux immigrés, des croyances et de la laïcité, où l'auteur fait référence à l'affaire du foulard, du Ramadan, aux interdits alimentaires et aux pratiques culturelles.

Crée du temps de l'Algérie française pour mener une action sociale en faveur des Algériens vivant en France métropolitaine, le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS) s'est vu progressivement confié l'insertion des étrangers. Son action consiste à verser des subventions à des associations privées qui mettent en place un certain nombre d'actions sociales.

Histoire du rôle et de l'organisation du Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS) entre 1958-1988. Ses actions jusqu'en 1983, les secteurs d'intervention (logement, formation professionnelle, action socio-éducative, action culturelle, réseau d'accueil, actions en faveur des nomades et des harkis) et le budget. La réforme de 1983 : la mission d'aide à l'insertion sociale et à l'insertion professionnelle des immigrés, les nouvelles structures, la création de Commission Régionale pour l'Insertion des Populations Immigrées (CRIPI). Le fonctionnement administratif du FAS : les axes d'intervention selon la nomenclature de 1988, la procédure de financement des organismes ou associations pour la mise en place des actions de programme.

Le chômage, tout en se féminisant, intervient tôt dans la vie des jeunes Maghrébins en France. Ce phénomène est lié à une scolarisation médiocre : c'est à l'école que l'obstacle linguistique est ressenti douloureusement et que l'enfant connaît les premières frustrations dues à la différence. Ensuite, le chômage va s'expliquer au niveau de la formation professionnelle d'où ces jeunes sont exclus à cause des insuffisances du système scolaire et de l'inadaptation des formations proposées.

Réflexion sur la déconcentration du Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS). Pour mener à bien sa mission d'aide à l'insertion des populations immigrées le FAS a été doté d'institutions régionales, telle la Commission Régionale pour l'Insertion des Populations Immigrées (CRIPI) créée en 1985 en France (Hérault, Montpellier). L'auteur en analyse le rôle et la composition, après quoi il examine les caractéristiques des étrangers en France (Languedoc-Roussillon) : effectifs par départements, répartition par nationalité, âge et sexe. Il étudie ensuite les actions du FAS (domaines d'intervention, répartition des actions par organismes, associations privées financés par le FAS.