Etude sur la place que les citoyens donnent aux immigrés dans la société.
Etude comparative et historique des politiques d'insertion en France et aux Etats-Unis.
Comment définit-on l'Autre en France, aux États-Unis et en Allemagne ? Les analyses d'historiens, de politistes et de sociologues réunies dans cet ouvrage montrent comment chaque société définit ses codes de la différence en fonction de son projet national. Cette différence transparaît dans les concepts - et leur évolution - élaborés pour désigner l'Autre, et les politiques qui lui sont appliquées. Elle se révèle également dans les interactions entre groupes et individus. La « race » demeure aux États-Unis le fondement d'une altérité permanente. En France, en revanche, la religion s'est instaurée comme différence institutionnelle, alors qu'en Allemagne, la religion et la langue ont remplacé la nationalité dans la définition de l'étranger. Les pays doivent gérer une diversité qui s'impose en termes de reconnaissance, qu'elle soit culturelle et/ou institutionnelle. Ils avancent par tâtonnement et mêlent principes historiques et pragmatisme politique. Pour ces démocraties, le défi est le même : valoriser la différence sans engendrer l'exclusion. (4e de couverture)
Cet article cherche à montrer jusqu'à quel point la droite radicale contemporaine des Etats-Unis, de la France et de l'Allemagne a réussi à faire figurer parmi les préoccupations politiques son message ethnocentrique, modifiant ainsi son discours dominant sur l'identité nationale.
L'Union européenne a élargi ses frontières, inclus de nouveaux territoires et intégré de nouvelles traditions politiques. La deuxième édition actualisée et augmentée de cet ouvrage montre combien il reste difficile de combiner l'un et le pluriel, les particularités nationales et la recherche d'une unité européenne. Peut-on chercher une réponse dans le multiculturalisme ? Anthropologues, sociologues, juristes, politologues, philosophes apportent ici une réflexion sur le concept de multiculturalisme en Europe : ses définitions, les actions qui le concrétisent, les interactions qui le renforcent, et enfin ses implications sur la construction identitaire d'un nouvel espace juridique, social, culturel et politique en formation qui inclut tant les non-nationaux (résidents étrangers, immigrés) que les nationaux. La mobilisation des opinions autour de la Turquie et de la Constitution européenne a révélé une diversité de représentations de l'Europe. Plutôt que de parler d'un espace public unifié, ne vaudrait-il pas mieux retenir l'idée d'un espace "à voix multiples" ? L'intégration européenne se poserait alors en termes de communication - une communication à la base de reconnaissances réciproques des différences des peuples et des Etats. Posée à nouveau en 2005, la question soulevée par le multiculturalisme européen se rapporte encore et toujours à celle de la démocratie, de la combinaison des appartenances multiples au sein d'une "culture politique partagée" qui se situe au-delà des cultures nationales. (Présentation éditeur)Au sommaire :- La production culturelle du " multiculturalisme " européen. - La production juridique du " multiculturalisme " européen. - Etat, nation, frontières
Nationalismes, minorité, identité, communauté... Ces termes qui ont fait un retour en force dans les années 1990 prennent une résonance particulière en Méditerranée orientale, des Balkans à l'Egypte en passant par la Turquie et le Proche-Orient. Il s'agit là d'un espace traversé par trois dynamiques politiques majeures : affirmations nationales vigoureuses pour compenser une légitimité étatique souvent précaire, mobilisation de l'ethnicité à l'intérieur des ensembles politiques existants, organisation transnationale des identités à la faveur du développement des diasporas et de l'essor de l'immigration. Tous ces phénomènes redéfinissent insensiblement la place de l'Etat, les relations entre groupes, bref, les contours du nationalisme sur le flanc oriental du bassin méditerranéen.