La réalité historique, culturelle, sociale, économique de l'Alsace ne peut pas s'envisager dans un cadre purement français. Il importe de la replacer dans un contexte régional et donc transfrontalier (Bade-Wurtemberg, cantons de Bâle). Transferts de main-d'oeuvre, de capitaux et flux de consommateurs d'un pays à l'autre sont autant de signes de ce mouvement.
Le vote pour l'extrême-droite a atteint 25 en 1995, en France (Alsace). Ceci traduit les frustrations d'une région frontalière, disqualifiée par le chômage qui redoute l'avenir. Face à ce contexte, l'intégration passe par une volonté politique claire, ferme et durable.
A partir d'une étude comparative entre la France et l'Allemagne, l'auteur constate que l'immigration turque est plus ancienne, qu'elle dispose d'un nombre de ressortissants turcs et d'une implantation réelle et durable dans l'espace urbain ainsi que d'un dynamisme et une hétérogénéité infiniment plus grande en Allemagne qu'en France. La diversité et l'hétérogénéité n'empêchent nullement la création d'un espace communautaire unifié, doté d'institutions qui lui sont propres et d'une vie associative riche. En même temps, cet espace est géré par des dynamiques multiples, religieuses, politiques, ethniques et sociales héritées du pays d'origine, la Turquie, ou produites du pays d'accueil (dynamiques qui tendent à pousser la communauté à privilégier les problèmes liés à l'immigration et à en tenir compte dans sa structuration). L'avenir de l'immigration turque en Allemagne dépendra du poids et de la vivacité de chacune de ces deux séries de dynamiques et de la capacité de la communauté turque et des autorités allemandes à créer un équilibre entre elles.
Cet ouvrage collectif présente 23 contributions ou témoignages de chercheurs, acteurs de terrain ou témoins du développement et de l'extension de la présence turque immigrée en France, en Allemagne, et plus généralement en Europe : en effet, la place et le cheminement, l'enracinement et l'avenir des Turcs dans les deux pays sont ancrés dans les perspectives de l'espace européen. Cette étude comparative sur l'histoire, le présent et l'avenir d'une communauté étrangère dans deux pays proches est renforcée dans sa pertinence par une réalité juridique opposée : le droit du sol en France et le droit du sang en Allemagne engagent un avenir différent.
En partant de l'analyse du champ migratoire turc et de son extension géographique en Europe, l'auteur étudie les flux et les courants de cette émigration à travers trois décennies, de 1958 à 1990. Pour expliquer la grande capacité d'adaptation des Turcs, l'auteur rappelle qu'ils portent en eux un fort héritage culturel, fondé sur plusieurs siècles de mobilités de natures très diverses. Dans un troisième point, l'auteur analyse la Turquie émigrée, en se posant la question si c'est une forme d'expansion pacifique ou d'un échange inégal. Finalement, une mise à point entre l'histoire récente (1958-1990) et la projection migratoire (1990-2000) est proposée.
De Mulhouse à Strasbourg, des communes sous-vosgiennes à l'espace rural du nord, quand en ce début d'année 1992 on s'interroge sur l'immigration en France (Alsace), une réponse jaillit invariablement : les Turcs. Cette appréhension se retrouve le plus souvent tant dans les discours d'élus que dans les discussions de café du commerce. L'Alsace serait-elle, à ce point, en proie à une vague turque comme certains voudraient nous le faire croire. La réalité est certes différentes et surtout bien plus complexe.
Résumé de plusieurs contributions relatives à la mise en place de modes de garde d'enfants, principalement de lieux d'accueil favorisant les relations enfants-parents en milieu défavorisé suivies d'analyses sur les pratiques de maternage et l'interculturel dans l'éducation des tout-petits. Plusieurs actions significatives dans le cadre du contrat enfance et du contrat d'agglomération témoignent de la vitalité de la politique locale en matière de petite enfance et sont présentées dans les résumés des débats.