Analyse du développement de l'image négative des Brésiliens, spécialemenet des non-blancs, parallèlement à une image positive des immigrés européens, et en particulier des Portugais. Si les immigrés portugais sont considérés comme des travailleurs courageux et calmes, ils sont également perçus comme étant des mercenaires et des exploiteurs. L'anti-lusitanisme existait au temps de la colonisation et de l'Empire, mais à la fin du XIXe siècle un changement significatif s'opère et la nouvelle image représente une arme utile pour le contrôle social.
L'image des immigrés polonais à Curitiba (Brésil) a commencé très négativement et le terme "Polonais" n'était pas un compliment. Cette image est remplacée, après un long processus, par celle d'un Polonais civilisé, éduqué, cultivé, blond aux yeux bleus, qui fait désormais partie intégrante de l'identité curitibaine. La visite du Pape Jean-Paul II à Curitiba en 1980 est une date importante dans l'histoire des Polonais de cette ville.
Analyse de l'origine de l'image des immigrés japonais en tant que modèle de réussite sociale acquise par leurs efforts et leur abnégation. Pour ce faire, l'auteur étudie l'immigration japonaise au Brésil selon trois périodes : avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale. Immigration familiale par excellence, la plupart des immigrés arrivés entre 1928 et 1937 travaillent dans les fazendas de café de São Paulo dans le but d'économiser et de retourner au Japon, mais l'effort qu'ils fournissent pour réussir les fixe davantage à la terre, tout en préservant leur culture d'origine. Après la période de tension qui persiste pendant la Deuxième Guerre mondiale, ils cherchent à consolider leur intégration et leur image au Brésil, aidés en cela par l'idéologie de la démocratie ethnique et par le fait que le Brésil ouvre ses portes aux étrangers courageux. Les relations avec le pays d'origine sont renouvelées par le mouvement circulaire des dekasseguis.