Nombre d'anthropologues considèrent que, dans leur grande majorité, les groupes auxquels on est confronté sont des constructions sociales, chaque culture créant son propre système de représentations de la diversité humaine. Cette posture peut sous-estimer le rôle de la cognition dans la construction des formes culturelles, y compris des formes artificielles telles que la race. Selon l'auteur les anthropologues sous-estiment le rôle que les enfants jouent dans la formation et dans la transformation des traditions culturelles. Cet essai examine la construction d'une convention culturelle spécifique, sous ses aspects cognitifs et dans ses liens avec le développement des individus - convention que l'on rencontre en Amérique du Nord et dans certaines zones d'Europe sous le nom de "règle de la goutte de sang" et qui détermine l'identité raciale. Le simple apprentissage de cette règle ne suffit pas à expliquer de quelle manière cette convention s'acquiert et s'interprète. Au contraire, ces opérations reflètent une relation complexe et dynamique entre les environnements culturels, les processus cognitifs et d'adaptation à la vie sociale.