A la suite des attentats terroristes de septembre 2001 au Etat-Unis, les actes hostiles se sont multipliés à l'égard des personnes de confession musulmane dans les sociétés occidentales. Cet article retrace les diverses formes de discrimination subies par les Musulmans au Canada autant que le permettent les données compilées avant et après les évènements de septembre 2001. Il tente aussi de repérer les fondements de cette discrimination qui s'avèreraient propres au Canada, un pays dont l'Etat se proclame le seul Etat multiculturel au monde et parmi les plus respectueux des droits des immigrés et de leurs descendants. (résumé de la revue)
L'ouvrage rend compte d'une enquête réalisée en 1995 sur le sens de l'appartenance à la société québécoise pour les Montréalais.
Inscrite dans le cadre d'un programme de recherches sur le thème des circulations migratoires lancé par la Mission Recherche (Mire) avec l'appui de la DPM et du Fas, cette étude s'attache à une approche comparative franco-canadienne des réfugiés kosovars. L'analyse porte sur les différents statuts du droit de résidence en France et au Canada et met en relief les modalités d'accueil des Kosovars dans les deux pays cités ainsi que les caractéristiques de cette migration contrainte, liée à une intervention humaine. (Voir l'étude 19A/80)
Etude sur 30 ans de l'évolution de la politique pluriculturelle canadienne. Alors que cette dernière était fondée sur la reconnaissance d'une diversité de groupes culturels, la réduction des barrières ethniques génant la participation sociale et politique, et la multiplication des contacts interethniques, une tendance se manifeste qui tend d'une part à l'unification de la représentation de la société canadienne et à la création d'une identité spécifique et d'autre part à diminution des programmes de soutien aux activités culturelles monoethnique.
Des chercheurs en philosophie politique et en sciences sociales proposent une réflexion sur les enjeux posés par la mondialisation économique et culturelle, la crise de l'Etat-nation, les logiques d'incorporation nationale, l'intégration des citoyens, la formation d'identités plurielles ou prismatiques, la quête de solidarité dans des sociétés hétérogènes et incertaines, les idéaux d'égalité et de justice qui sont au cour de la démocratie. (présentation de l'éditeur)
La politique du Multiculturalisme a été adoptée au Canada en 1971, à la demande des minorités nationales (Québec, autochtones). En 1982, a été adoptée la Charte des Droits et Libertés qui garantit la diversité multiculturelle. Mais, actuellement, le multiculturalisme est perçu comme un facteur de division du pays.
La politique d'immigration au Canada repose sur trois principes : le regroupement familial, la protection des réfugiés et la sélection des travailleurs en fonction du marché du travail.
A partir d'entretiens semi-dirigés avec des personnes définissant les enjeux de l'immigration au Québec, trois courants d'opinion ont été définis. Un premier courant attribue à l'Etat la vocation de consolider la nation québécoise francophone; il avance que seule la superposition des référents linguistique et territorial permet de définir et d'affirmer la collectivité et la spécificité québécoise. Selon ce point de vue, les immigrés ne seraient québécois que s'ils adoptent et défendent une telle définition. Un second courant affirme au contraire la nécessité de superposer les référents à la fois linguistique, territorial, culturel et historique et ce faisant tente d'exclure les immigrés de l'Etat-nation qu'ils veulent construire. Le troisième courant s'oppose radicalement aux deux précédents. Il refuse toute intervention de l'Etat en vue d'imposer une définition de la collectivité nationale, que celle-ci soit fondée sur la langue, l'histoire, la culture ou une mémoire de la population majoritaire; à ses yeux l'Etat n'a qu'une fonction : la protection des libertés fondamentales et la redistribution.
Ce dictionnaire bio-bibliographique regroupe l'ensemble des romanciers immigrés, actifs dans la production littéraire québécoise, de 1970 à 1990. Ce projet s'inscrit dans une champ de recherche plus vaste concernant le statut des immigrants et sa définition dans la société québécoise. Ce document consigne, en suivant certains critères de sélection, la production romanesque des auteurs, mais il signale de surcroît leur itinéraire professionnel ainsi que leur mode d'insertion dans l'institution littéraire. Au total, cent quarante auteurs et plus de quatre cents ouvrages sont répertoriés.
Descriptions des fondements des politiques que peuvent suivre les Etats qui gèrent de forts courants migratoires en Occident. Quatre types de politique sont distingués : l'égalité politique ou protection des droits négatifs qui limite toute atteinte aux libertés d'autrui et définit les actions que l'Etat ou un individu n'a le droit d'interdire; la protection des droits positifs (intervention de l'Etat afin de réduire les inégalités sociales); la démocratie culturelle et la promotion du Multiculturalisme par l'Etat. Les interventions étatiques peuvent ainsi varier d'une dénégation du droit de l'Etat d'intervenir en la matière (France) à l'établissement du Multiculturalisme en tant que mythe fondateur de la collectivité nationale (Canada). Dans un second temps, l'auteur examine la relation entre la politique culturelle canadienne et québécoise afin de situer les politiques du Québec.
Etude des représentations de l'immigration au Canada (Québec). Entrevues avec des personnes ayant un rôle actif et public dans la production et la diffusion d'opinions et d'informations sur l'immigration. Dans un contexte de décroissance démographique et économique, la majorité des répondants se prononcent en faveur d'une hausse de l'immigration mais ils divergent sur les critères de sélection des nouveaux arrivants. Deux courants se dessinent : une tendance économiste, et une tendance populationniste. En conclusion, l'auteur souligne que les divergences entre les répondants à propos du statut des immigrés font apparaître trois logiques de pensée différentes selon la vision des répondants du fondement du lien social existant entre les membres d'une communauté.
En faisant l'histoire et l'historique des migrations l'auteur met à plat deux logiques rendant compte du statut social, du statut juridique de l'étranger et de son identité culturelle aux Etats-Unis et au Canada (Québec). Ces logiques interviennent aussi dans l'intégration au pays d'accueil.
Tentative d'approche ethnohistoriographique de l'immigration chinoise au Canada (Montréal) entre 1881-1920 : son implantation, son secteur d'activités (blanchisserie à la main). Les causes des migrations des chinois de la province de Canton (Chine) et leur projet migratoire. Leurs conditions de vie à Montréal : le racisme, les ressources, l'investissement dans le seul secteur de la buanderie, motivations de ce choix et rôle des sous-économies ethniques.