L'article est centré sur les pratiques rituelles observées à Paris dans des entreprises tenues par des locuteurs chinois originaires du Cambodge, du Vietnam ou du Laos arrivés en France à la fin des années 1970. L'ethnographie religieuse permet de distinguer entre elles ces pratiques par leur intensité, leur régularité, leur degré de formalisation et de mettre à jour un continuum de la pratique religieuse dans l'entreprise. Par delà leur diversité de forme, ces rites propitiateurs valorisent la richesse matérielle et s'organisent selon une même logique de l'échange entre le monde des hommes et le monde divin. De plus, ils sont concis, financièrement et humainement peu coûteux et n'incitent pas à la méditation. Aussi, ce paysage religieux et l'intériorisation des thèmes, idées et valeurs associés à ces rituels peuvent être considérés comme ressource symbolique.
L'article porte sur la découverte du monde industriel par des réfugiés Hmongs arrivés du Laos en France après 1975. Leur insertion sur les postes d'OS modifie leurs représentations du travail, produit une égalisation socio-professionnelle intra-ethnique et un nivellement inter-ethnique par rapport à d'autres populations côtoyées dans la société de départ; elle participe aussi activement aux processus d'intégration à la société française. La mise en relation de ces effets avec quelques caractéristiques socio-ethniques et historiques permet de saisir un mouvement social plus complexe qu'une simple prolétarisation. Elle rappelle enfin que, pour certaines populations migrantes, l'organisation réglée du travail reste un des points d'achoppement majeurs pour s'intégrer à une société «moderne».
Approche du phénomène migratoire en termes de ressources (moyens humains et matériels) : le cas des commerçants et petits entrepreneurs Chinois en France (Paris). L'auteur émet l'hypothèse que l'articulation entre deux de ces ressources (linguistiques et capacité à gérer des systèmes d'emprunts financiers) illustre l'aptitude des migrants à créer un lien social réactivé par la situation migratoire. Données sur le monde linguistique chinois. Les liens entre le capital historique-social-linguistique, l'insertion comme entrepreneur et la production-gestion de relations sociales.
Etude d'un quartier pluri-ethnique entre 1980-1985 en cours de rénovation en France (Paris, quartier îlot châlon), de sa population étrangère composée principalement de Sénégalais et d'Algériens. Description de pratique urbaine, de l'espace collectif, du commerce, des relations interethniques. Les auteurs décrivent le dispositif d'urbanisme mis en place à partir de la création de la Zone d'Action Concertée (ZAC) Châlon en 1980 et défini dans le Shéma Directeur de Paris.
Etude des caractéristiques d'un quartier en cours de rénovation urbaine en France (Paris, quartier Aligre) et de la population étrangère : Maghrébins, Espagnols, Italiens, Portugais, Yougoslaves. Description de pratique urbaine, de l'appropriation de l'espace collectif; sur les réseaux formels et informels, les associations et les relations interethniques, la cohabitation.
L'auteur caractérise le terme minoritaire comme un groupe humain qui ne serait ni étranger, ni indigène mais allogène et dont au moins un trait (naturel, culturel, ethnique...) signe la différence. Le minoritaire est en proie à la langue indigène, qui se présente comme celle qui «recommande le convenable et proscrit le mal», langue du dominant, d'un pouvoir qui dénie toute valeur à la culture des minorités, à ses insignes, à ses emblèmes. Le minoritaire réagit, soit en déniant toute valeur à la culture parentale conçue comme déchue, soit en la marginalisant comme un objet merveilleux et humain. Subvertir langue, musique et culture dominantes ne serait-il pas le moyen de vivifier la langue dominante.
Etude d'un quartier résidentielle en France (Paris, quartier Muette-Passy) et de la sur-représentation dans la population : Population étrangère composée essentiellement d'Espagnols et de Portugais. Les auteurs n'étudieront ici que la population espagnole caractérisée par une forte proportion de femmes personnel de service. Description des pratiques de cohabitation, des types de stratégie d'insertion locale, des relations interethniques et le rôle des associations.
Cette recherche porte, sur les participations propres des différents groupes sociaux et ethniques à l'espace collectif urbain et particulièrement sur les formes d'expression culturelle et modalités relationnelles de pratique urbaine dans un quartier à forte implantation de population étrangère et des questions à propos de la cohabitation et des relations interethniques.
Analyse du dispositif d'insertion rurale mis en place à partir de 1975 et destiné à des familles d'ethnie Hmong dans les Cévennes et le Limousin; du rejet de ce dispositif au profit du regroupement ethnique et des réseaux de solidarité.
L'implantation des populations Asiatiques du Sud Est en France (Paris, quartier du 13ème arrondissement) a désorienté la communauté française de ce quartier : analyse de ce phénomène d'autonomisation en marge des circuits d'insertion prévus.