Cet article traite des stratégies identitaires des exilés algériens démocrates installés à Montréal. L'auteur montre qu'à l'intérieur de cette catégorie sociale existe une pluralité de façons de gérer la vie en exil. Les différentes expériences des premières années d'exil des réfugiés algériens montrent que l'exil même n'est pas une situation ponctuelle de persécution, mais un processus de reconstruction de la vie en dehors de son propre pays d'origine. Ce processus de reconstruction se transforme dans le temps sous le double effet de l'évolution des sociétés d'origine et de l'installation.