L'ouvrage croise à la fois les maux, c'est-à-dire les pathologies sociales de la précarité, et les mots servant à la désigner, le plus souvent de nature stigmatisante et aboutissant parfois à une exclusion , au sens d'une profonde altération des liens sociaux. Enfin le livre interroge sur la question de l'intervention de l'Etat dans ces domaines, en comparaison avec l'Amérique du Nord... (extrait de la quatrième de couverture).
...Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement d'un revenu, on est amené à en déduire qu'il y aura toujours des pauvres, dans la mesure où il existera toujours des personnes inaptes au travail du point de vue psychologique. A cet égard, les mentalités ne sont pas prêtes à tolérer cette masse de « gens de rien » perçus comme « inutiles au monde » (Extrait de la quatrième de couverture).
En Europe, les années 1830-1930, marquées par l'industrialisation, l'urbanisation et la démocratisation modifièrent le statut et le sort des individus rejetés par la société. Pauvres et vagabonds, migrants et chômeurs, mais aussi femmes, criminels, marginaux constituèrent des bataillons d'exclus. L'étude de cette période pose la question de la validité de la notion d'exclusion. Que recouvre ce terme utilisé par la sociologie depuis une vingtaine d'années ? (présentation de l'éditeur)