Etude du cas des migrants chinois en situation irrégulière.
Etude des rapports entre la circulation des populations et les processus de reconstruction socioculturelle par l'analyse d'un réseau local de migrants défini par l'auteure comme une "néocommunauté ethnique".
Etude de la façon dont les travailleurs renouvellent leur mobilité en diversifiant les territoires d'accueil.
Etude de la circulation migratoire en tant que forme de migration.
Etude de la nature des effets que la mobilité des individus peut avoir sur les régions d'origine de la migration, ici le Mexique.
La mondialisation des migrations induit trois phénomènes principaux : le passage du retour définitif au retour alterné, le développement des diasporas et des réseaux communautaires et une circulation accrue des individus. Comprendre et mesurer la réalité de la circulation migratoire, ses incidences sur le développement des zones d'origine nous a conduit à délimiter des espaces et des filières représentatifs : les migrations chinoise, ouest-africaine et mexicaine. La diversité des cas envisagés permettra d'expérimenter l'efficience du concept de circulation migratoire pour l'analyse du développement des zones d'émigration des pays du Sud. (Présentation de l'éditeur)
La France est, avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, l'un des plus anciens pays d'installation des communautés chinoises en provenance de la Chine. Si, comme pour les autres pays européens, cette migration provient essentiellement du sud de la province de Zhejiang, en France les migrations chinoises actuelles connaissent une double transformation : celle de provinces d'origine des nouveaux migrants et celle de leurs profils.; A partir de ce constat, cette étude analyse d'abord la diversification de cette migration à travers la culture de la migration et la popularisation du projet migratoire, ensuite les principales caractéristiques socio-démographiques de la population migrante chinoise et, finalement, le système migratoire mis en place entre la France, la Chine et l'Europe (migration pionnière et migration en chaîne, pérennisation de la circulation migratoire Chine-France).
Partout où les Chinois ont émigré en grand nombre ils ont fondé des écoles pour instruire leurs enfants. Avec 845 établissements recensés, la Malaisie-Britannique et Singapour se positionnent au deuxième rang des territoires qui accueillent le plus grand nombre d'écoles chinoises, juste après Hong-Kong. Sans négliger la dimension politique, l'auteur attire l'attention sur les autres éléments ayant favorisé l'action des immigrés chinois en faveur de l'éducation à Singapour et en Malaisie. Les motifs politiques et les liens avec la Chine ne peuvent seuls expliquer la grande variété des initiatives chinoises. La volonté d'extension et de modernisation de l'embryon de système éducatif mis en place par les autorités coloniales avant 1920 ne renvoie pas uniquement aux réformes scolaires introduites au même moment en Chine, mais elle s'appuie également sur la naissance d'une demande liée aux besoins des immigrés dans le pays de résidence.
Les flux de migrants chinois obéissent à un ensemble de règles socio-économiques et culturelles qui visent à définir les choix migratoires individuels ou collectifs ainsi que les choix d'allocation des ressources tirées de la migration.; Le réseau migratoire devient le support institutionnel privilégié de la migration. Il est composé, dans le cas de cette étude, en premier lieu par les membres de la famille ; il s'appuit également sur "la force des liens faibles" : le voisinage, les covillageois, les amis qui constituent d'importants relais ; il s'élargit enfin aux membres de la communauté chinoise entière, notamment pour l'emploi. (Extrait du rapport)