Deux paradigmes contradictoires se sont imposés au cours des années 80 et 90 en matière de migrations internationales : le contrôle comme moyen d'arrêter une fois pour toutes les migrations, le développement comme moyen de les supprimer, en supprimant leur cause essentielle, la pauvreté.
Au cours des 20-30 dernières années, les migrations internationales et les mouvements de réfugiés se sont considérablement accélérés et complexifiés. Dans le contexte de crise économique qui sévit dans la plupart des pays d'accueil, deux paradigmes dominent aujourd'hui l'approche des migrations internationales : le «contrôle», comme moyen de les contenir, et le «développement» comme moyen de les supprimer. Ces deux approches s'appuient sur une vision simpliste des phénomènes en cause. En effet, le maintien, indéfiniment, de contrôles se voulant de plus en plus stricts, peut s'avérer à terme difficile, ne serait ce qu'à cause du coût de tels contrôles. Par ailleurs, le processus de développement peut être aussi à l'origine de migrations internationales, contrairement au paradigme actuel qui lui attribue un rôle exactement inverse. L'auteur conclue en soulignant l'importance des recherches visant à mettre en évidence pourquoi l'impact des migrations internationales et des mouvements de réfugiés peut être positif dans certaines situations, et négatif dans d'autres, et d'une manière générale des recherches cherchant à préciser la nature des relations entre migration internationale et développement économique.
Un dernier demi-siècle d'histoire de la Caraïbe (une trentaine de pays) lourd de questions démographiques. Emigrations massives pour beaucoup de pays vers l'Amérique du Nord ou l'Europe; terres d'accueil pour quelques autres; changements de cap de la dernière décennie; réduction brutale de la natalité presque partout. Qu'est-ce-qui rapproche ou différencie les «pays» de la Caraïbe. Quelles sont les relations entre niveau de développement et évolution démographique. Que réserve l'avenir, sont les diverses questions posées dans cet article.
Dans les années 80, les Antilles-Guyane se sont davantage ouvertes à l'immigration. Auparavant, les départs des natifs vers la métropole devançaient de beaucoup les arrivées. Depuis, face à des départs deux fois moindres pour les Antilles, les arrivées - combinées aux retours au pays d'anciens émigrés - se sont renforcées : en provenance de métropole mais aussi de l'étranger pour la Guadeloupe et surtout la Guyane.
La dimension historico-culturelle de l'émigration dans l'aire franco-créolophone caraïbe, 1950-1980. Analyse de l'origine historique des migrations, de l'évolution des départs des Carïbéens vers les métropoles (France, Etats-Unis, Royaume-Uni) et de l'éclatement des diasporas. Réflexion sur les déterminants de l'émigration des francophones : prédominance des facteurs économiques ou des facteurs culturels (appartenance à un même ensemble linguistique et culturel).
Les trois études groupées dans ce volume proposent trois approches originales de la mesure des conséquences économiques et sociales du sous-développement aux Antilles et en Tunisie.
Cette analyse démographique portant essentiellement sur la France (DOM) constate l'inadéquation de la méthode classique d'intégration et de projection des migrations extérieures. Elle propose une nouvelle estimation de ces migrations et des améliorations méthodologiques pour leur prise en compte dans les perspectives de population.