Quelles sont les relations historiques entre la colonisation et l'immigration ? C'est la question débattue au cours de ce premier colloque organisé, par la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France. Si, dans l'actualité, l'immigration est au coeur de tous les débats, elle est aussi la source de toutes les confusions...(extrait de la quatrième de couverture)
Histoire d'Ellis Island, longtemps lieu de passage obligé pour les migrants arrivant aux Etats-Unis, et devenu un musée de l'immigration.
Les Etats-Unis et la France sont deux pays d'immigration qui parlent de leurs immigrés de façon différente. Comparer l'image de l'Autre dans ces deux pays permet de mieux questionner à la fois les catégories et la façon dont celles-ci sont déployées dans le temps et l'espace...
Il s'agit ici d'explorer les manières passées et présentes de penser les migrations et de les analyser grâce à l'histoire comparée. Comme les migrations elles-mêmes, la réflexion sur ce domaine est traversée par de nombreuses vagues et vogues. Longtemps le migrant n'a été conçu que sous une figure masculine, en occultant trop de notions comme le travail ou le peuplement. L'auteur insiste sur l'utilité de penser les migrations sous de nouveaux angles.
Histoire comparée du monde de la confection du quartier du Sentier à Paris et de la 7e avenue à New York. L'industrie du vêtement pour dames est l'un des derniers secteurs manufacturiers des grandes villes. Pendant un siècle dans les deux capitales, l'industrie du vêtement a assuré du travail aux Françaises, aux immigrés hommes et femmes d'Europe centale, portoricains, italiens, chinois, arméniens et turcs. Elle a employé à New York un quart de la main d'oeuvre industrielle, à Paris 38,5 pour cent des emplois industriels. L'industrie du vêtement s'est aujourd'hui déplacée vers l'Ouest en Californie et pour la France, la fabrication est faite en Roumanie, à l'île Maurice, en Asie du Sud-Est. La confection féminine est un cas d'école de l'économie urbaine et une "industrie de passage" qui a vu se succéder des vagues d'immigrés.
Histoire du peuplement des Etats-Unis au XIXe siècle. Fuyant la misère et l'oppression, des millions de Britanniques, d'Irlandais, d'Allemands, d'Italiens, de Juifs, de Slaves, d'Asiatiques quittent l'Europe pour le Nouveau Monde et construisent l'identité nationale de l'Amérique.
L'auteur nous donne une description historique des conditions de travail des immigrés dans l'industrie de l'habillement en France et aux États-Unis. Travail féminin peu qualifié qui bénéficie d'une formation sur le tas propice aux facilités d'accès aux travailleurs immigrés. Il s'agit d'une économie de flexibilité, le travail à domicile épongeant par son chômage saisonnier les fluctuations du marché. Les organisations syndicales restent impuissantes à régulariser l'emploi dans cette branche. La rotation rapide de l'emploi joue également pour les entrepreneurs et les façonniers soumis à une concurrence sauvage.
Dossier relatif à la journée d'étude sur les migrations de l'entre-deux-guerres interrogées à la lumière d'aujourd'hui, comprenant trois parties. 1) les problématiques : historique des migrations en France et l'insertion des immigrés face à la leçon de l'histoire. 2) les statistiques 1851-1936 : mouvements démographiques, populations étrangère par nationalités, répartition géographique, structures d'emploi. 3) La bibliographie.
Histoire des travailleurs immigrés juifs, fuyant les pogroms de Russie et de Pologne vers la France de 1880 à 1930. A l'hostilité de la communauté juive française et d'une partie de la presse française s'ajoute l'isolement géographique et linguistique des immigrés. Etude de la situation économique et sociale de ces immigrés en France (Paris-quartier «Pletzl» du Marais), leurs conditions de vie, leurs conditions de travail, les structures d'emploi et la surreprésentation de quelques métiers : habillement, cuirs et peaux, bois. Naissance du mouvement ouvrier, de la syndicalisation et d'une presse révolutionnaire spécifique.