Reconstitution des trajectoires sociales et professionnelles des cafetiers maures à Marseille et à Lyon entre 1914-1940.
A travers les exemples de construction de lieux de culte symbolique pour les musulmans, mosquée de Paris, de Marseille, de Lyon, cette étude s'interroge sur le poids des logiques administratives et institutionnelles qui créent de l'ethnicité. Qu'il s'agisse de l'intervention de l'Etat ou de celle des élus locaux, on assiste, dans les discours et dans les faits, à des procédures de classement qui spécifient les populations. Ceci est particulièrement visible pour les Algériens ou pour les Harkis et aboutit à un processus de non-intégration.
Contribution à une approche différente de la banlieue lieu traditionnellement défini comme à haut risque social, conjuguant habitat dégradé et conflits interethniques et inter-générationnels. Cette observation, menée dans le cadre d'une thèse de 3e cycle, restitue l'histoire d'un quartier du point de vue de l'aménagement et de la gestion de l'espace urbain, du point de vue également de la mémoire collective des habitants, espace de l'appropriation identitaire rendue possible par l'apprentissage des compromis entre des perceptions, des mentalités et des comportements divergents et potentiellement antagoniques.
Dans la banlieue de Grenoble, à Saint-Martin-d'Hères, les habitants d'un ensemble immobilier, ont vécu une expérience passionnante de gestion autonome. Défrichant des terrains vagues, ils ont commencé à cultiver des jardins potagers. Puis, face à la démission du propriétaire, ont pris en charge la gestion de la cité, effectuant eux-mêmes entretien, réparations, installation de nouveaux locataires etc.