La majorité des mariages contractés par les deuxièmes générations turques vivant en France sont des mariages arrangés par les familles, contractés entre cousins. Mariages arrangés, avec l'assentiment des époux qui fait de l'endogamie la règle mais qui ne sont pas pour autant des mariages forcés. Les vraies difficultés concernent surtout les femmes conjointes de Français, d'un niveau social supérieur à leur mari, et qui découvrent à leur arrivée en France, des conditions de vie parfois difficiles.
Etude de l'autorité en Turquie et tout particulièrement dans les relations familiales
Ce texte propose diverses réflexions sur l'islam et la France. En particulier, les questions de la tolérance, du relativisme culturel, de la modernisation de l'islam (et de la modernité islamisée), du foulard et de l'égorgement des moutons sont abordées. Derrière chaque problème semble se dissimuler un ensemble de questions plus articulées. Car on ne sait pas avec quel interlocuteur musulman aménager un espace et un temps pour l'islam, de façon qu'il ne soit plus considéré seulement un fait d'ordre public.
Après un rappel des aspects essentiels de l'immigration turque dans l'Europe industrielle, l'auteur étudie la tradition du mariage et le choix du conjoint en Turquie (rencontre avec le conjoint, décision de mariage), puis la tradition matrimoniale dans l'émigration (critères de choix du conjoint, compléxité de l'ethnicité, droits des femmes). Enfin il s'interroge sur les conséquences des migrations, présentant dans la famille migrante le modèle anticipé de l'éventuelle évolution des pratiques culturelles du pays d'origine.