Enquête sur les relations école-parents à partir de deux dispositifs d'accompagnement scolaire, activité péri-scolaire et école ouverte dans une logique de participation sociale des habitants à leur quartier. L'analyse des discours parentaux relatifs à l'éducation de leurs enfants révèle un fort investissement vis-à-vis de la réussite scolaire et paradoxalement un désintérêt ou une insatisfaction récurrente pour l'établissement scolaire. Quant aux dispositifs péri-scolaires, leur usage par ces derniers varie en fonction de représentations de l'appartenance de l'association support au quartier et des pratiques de proximité qu'ils ont de leur environnement. A l'inverse, les dispositifs d'accueil des élèves pendant les vacances touchent ceux qui se distancient des services de proximité. Cette logique d'usage dans les banlieues stigmatisées procède d'une attitude de classement et de visibilisation des prestations scolaires qui interroge le rôle joué par deux dispositifs complémentaires et leur recours selon la manière dont ils seront inscrits localement.
Evaluation des différentes études commanditées par le FAS pour évaluer les dispositifs d'accompagnement scolaire, activité péri-scolaire ou école ouverte et qui témoigne des contraintes liées à la commande publique et suggère par sa méthodologie d'autres moyens d'interroger la remédiation de l'échec scolaire.
Evaluation pédagogique du dispositif école ouverte pendant les vacances à partir de quatre sites déterminés en fonction de leur pérennité dans ce dispositif. Outre les variables de comportement fille-garçon, l'auteur souligne la difficultés à recruter pour les chefs d'établissement des enseignants prêts à jouer le rôle d'animateurs au sein de leur propre école ou collège parce que cette fonction délégitime leur identité sociale ou professionnelle vis-à-vis des élèves. Ceci explique le recours aux emplois jeunes peu ou non-salariés qui pratiquent l'accompagnement scolaire ou aux loisirs à partir d'autres compétences tout en bénéficiant d'un cadre institutionnel protecteur.
Au sommaire de cet important ouvrage issu des travaux de la Troisième Biennale de l'éducation et de la formation (Paris, avril 1996) :- Introduction, par Bernard Charlot et Dominique GlasmanL'insertion des jeunes : des questions nouvelles1. Réflexions sociologiques sur la notion d'insertion, par Claire Dubar2. Trente ans d'expériences et d'hypothèses sur la formation et l'insertion, par Bertrand Schwartz3. Jeunesse, insertion et condition juvénile, par Gérard MaugerL'insertion, problème des entreprises ?4. Qui veut l'insertion ?, par Dominique de Calan, Nicole Carlier, Annie Vinokur5. Quelles formations pour les nouvelles organisations ?, par Valérie Hellouin6. Insertion professionnelle : construction empirique ou objet d'analyse ?, par Valérie Canals7. Les formations complémentaires d'initiative locale (FCIL) comme opération de médiation "école-entreprise", par Bénédicte Gendron8. L'accueil d'un jeune en entreprise, quel tutorat ?, par Luc Pasquier"Inséreurs et insérables"9. Vers une nouvelle mission des organismes de formation dans les dispositifs d'insertion des jeunes, par Laurence Leguay et Jacki Choplin10. Les agents de l'insertion et leurs publics, par Claudel Guyennot11. Jeunes en échec : peut-on estimer l'effet d'un dispositif postscolaire de formation, par Alain Jazé12. Pauvreté et insertion sociale et professionnelle des jeunes familles : perspectives québécoises, par Marc-André Deniger13. Insertion, intégration, immigration : la définition des mots est toujours un enjeu dans les luttes sociales, par Smaïn Laacher et Abdelmalek Sayad14. Entre intégration et désintégration : les jeunes "d'origine étrangère", par Christian BachmannParcours d'insertion15. De quelques trajectoires d'insertion, par Jean-Michel Calvo16. Les insertions réussies des riches héritiers, par Monique Pinçon-Charlot17. Insertion sociale et professionnelle des jeunes diplômés issus de familles immigrées, par Zaïhia Zeroulou18. Insertion en ville, insertion aux champs, par Michel Bérard, Marie-Laure Chaix, Nicole Chesnier, Chantal Guérin19. L'insertion socio-professionnelle des jeunes en milieu rural, par Francis Aubert et Jean-Pierre SylvestreL'insertion et la construction de soi20. Peur de s'insérer, peur de ne pas s'insérer, par Gérard Mauger et Alain Vulbeau21. Pour co-construire une démarche d'insertion centrée sur le sujet : "Le bilan de compétences intégré à l'acte formatif", par Jean Biarnès et Albert Azoulay22. Le soutien social dans un dispositif d'aide à l'insertion des jeunes, par Raymond Dupuy et Brigitte Almudever23. Engagement dans la formation et reconnaissance sociale, par Roselyne Orofiamma24. L'insertion des jeunes diplômés : une formation à l'aide au choix d'un premier emploi, par Marie-France Martinez25. Les représentations de l'insertion professionnelle chez les diplômés de l'université, par Claude Trottier, Louise Laforce et Renée Cloutier.
Réalisé dans le cadre du Centre Alain Savary de l'Institut national de recherche pédagogique, cet ouvrage offre une vue d'ensemble de la scolarisation dans les milieux « difficiles », c'est-à-dire dans des contextes où les familles et les élèves d'une part, les institutions et les agents scolaires d'autre part, entretiennent un mauvais rapport, et où ces derniers ont du mal à atteindre les objectifs fixés au système d'enseignement et à donner un sens positif à leur travail.
Ces nouveaux acteurs ce sont, par exemple, les accompagnateurs scolaires, pris entre l'exigence de professionnalisation et leur absence de statut, les médiatrices culturelles, ces nouvelles actrices sociales aux fonctions ambiguës et au devenir professionnel incertain, les éducateurs spécialisés, soumis à la pression de logiques disciplinaires, moralisantes ou psychologisantes, les gardiens de l'immeuble, enfin, dont le rôle social s'amplifie avec l'ancienneté dans le site.
Ce texte, qui reprend dans sa quasi-totalité le rapport préliminaire de la recherche menée par la Direction de la Population et des Migrations (DPM) et le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS), passe en revue à partir d'une enquête de terrain, les principales questions que pose le partenariat dans l'institution scolaire et plus particulièrement dans la Zone d'Education Prioritaire (ZEP) : publics visés, identités des partenaires, niveau d'action rapport à l'école des différents partenaires, objectif scolaire ou social, ressources, pouvoir et division du travail dans la ZEP.