Les auteurs examinent trois niveaux d'organisation sociale à l'intérieur de la société turque de Berlin qui montrent le rôle de l'ancrage et des ressources culturelles dans la construction de l'identité collective d'un groupe en situation de migration. Ce sont : les réseaux sociaux des filières migratoires, le développement d'un tissu économique spécifique, et les associations formelles fondées par les Turcs de Berlin. Les réseaux sociaux révèlent les transpositions des modes d'interaction de la société turque sur un sol étranger et la manière dont la première génération tente de conserver ce fonctionnement à travers l'endogamie familiale, villageoise et ethnico-religieuse.