Réflexion autour de la notion d'intégration qui passe par celle de la culture et de la cohésion nationale.
Dans le cadre de l'"Année Européenne Contre le Racisme", cette revue a réalisé un important dossier sur le racisme en Europe. La première partie, consacrée à la situation en Belgique est présentée dans ce numéro. De nombreuses questions y sont abordées telles les dispositions législatives visant à réprimer le racisme, le travail des associations sur le terrain, les différentes formes de discrimination, le discours des enfants sur le racisme, l'analyse du racisme dans les médias belges... Le lecteur trouvera également dans ce dossier des articles sur les principales manifestations politiques et artistiques qui ont récemment eu lieu en Belgique.
Ce rapport a pour objectif de traiter du droit qui est appliqué en France à des étrangers pour ce qui concerne leur statut personnel et de l'envisager dans la perspective de l'intégration.
Selon l'ancien maire de Dreux, l'absence de débat de fond sur la politique d'immigration entre la droite et la gauche est nuisible. La politique d'intégration en France devrait consister en une grande politique sociale et se débarrasser des craintes relatives à l'islam lequel doit être considéré comme une religion nationale parfaitement compatible avec un cadre laïc et républicain.
Fruit d'une enquête de deux ans dans les banlieues dites "chaudes" auprès des enseignants et des jeunes filles voilées, ce livre examine deux significations essentielles du port du voile : celui porté par les les jeunes femmes pour rassurer leur famille et négocier leur accès à la modernité, celui volontairement arboré comme signe de leur double identité, française et musulmane, citoyenne et croyante.
Rapport émanant d'un groupe de travail du CNIPI visant à élaborer un statut personnel autonome et protecteur pour les femmes résidant en France dans le but d'établir une véritable égalité des droits entre les sexes et de garantir l'indépendance des épouses vis-à-vis de leurs conjoints, notamment dans les cas de mariages forcés, de polygamie ou de répudiation. Ce rapport fait suite à une première version intermédiaire des travaux, diffusée en avril 1995.
A partir d'une enquête menée principalement dans la banlieue drouaise (Dreux-Vernouillet), les auteurs ont envisagé l'exclusion des jeunes étrangers ou d'origine étrangère, notamment de culture musulmane, telle qu'elle est vécue ou perçue, envisagée sous l'angle des «rapports sociaux de sexe». Ce travail les a conduit à introduire les notions de néo-communauté et d'acteurs (et d'actrices) latéraux. Dans les banlieues se manifeste un localisme très fort, notamment chez les jeunes. Ceux-ci, faute de pouvoir se socialiser dans un jeu d'appartenances multiples, de pouvoir établir un lien entre le quartier et l'environnement dont ils se sentent partie prenante, vivent l'essentiel de leur expérience juvénile dans leur coin de banlieue. Celui-ci devient leur pôle principal de référence. Or, l'expérience des filles et celles des garçons n'est pas la même. Un écart se creuse entre les premières et les seconds. Cet écart est au coeur d'une des problématiques de l'exclusion dont les auteurs rendent compte.
Ce rapport porte sur une analyse de l'exclusion sociale des jeunes étrangers, ou d'origine étrangère, notamment de culture musulmane telle qu'elle est vécue ou perçue, envisagée sous l'angle des rapports sociaux de sexe. Il est basé sur une enquête menée dans l'agglomération de Dreux, auprès de nombreux jeunes. L'analyse est structurée autour des points suivants : acteurs et actrices frontaux et latéraux; le néo-communautaire; différence dans l'affect des filles et des garçons; le rapport au politique; le localisme et deux types d'expériences différentes; la famille patriarcale.
L'histoire et l'analyse de contenu des mots : assimilation, insertion, intégration dans le discours de la politique d'immigration et de l'administration des années 1981 à 1991. Une histoire en forme de chassé-croisé : à chaque mot son camp, à chaque moment son mot; mais aussi des échanges et des emprunts d'un camp à un autre. Avec, au centre de ce débat sémantique, la place des étrangers et des immigrés au sein de la société.
Les éléments de réflexion contenus dans l'article ont pour objet de planter le décor et non de traiter de la façon dont les familles polygamiques vivent en France, ou dont les Français et les résidents étrangers, confrontés dans leur environnement à cette réalité réagissent. Au cours des travaux mis en place par le Conseil National des Populations Immigrées (CNPI), des auditions auxquelles il a procédé et des propres enquêtes menées par l'auteur, il est apparu une méconnaissance des réalités juridiques et intellectuelles dans lesquelles se meut la polygamie en France. C'est donc au statut de la polygamie pris dans le contexte d'ensemble du statut personnel des résidents étrangers que s'est attaché l'auteur, rapporteur du groupe de travail du CNPI.
Ce dossier rend compte des échanges d'expériences, débats, réflexions sur la citoyenneté, l'exclusion sociale, la vie associative; recherches sur de nouveaux lieux de formation et d'échange permettant à chacun, particulièrement aux jeunes et résidents étrangers de trouver leur mode de participation sociale.
A travers l'histoire de la ville de Dreux, Françoise Gaspard apporte son témoignage et cherche à analyser les causes de la montée de l'extrême-droite dans la commune dont elle fut le maire de 1977 à 1983. L'importance du vote pour le Front National (FN) a pour racines les mutations qui ont transformé l'économie et la société française, la montée du chômage et la sédentarisation des travailleurs migrants dans un habitat bon marché. A l'occation des élections municipales le Front national a mené une campagne de presse active et exploité les faiblesses de l'opposition en se présentant comme le seul discours capable d'incarner une identité nationale.
L'immigration et les débats qu'elle suscite, remettent en cause l'identité culturelle, la cohésion sociale de la France et nous renvoient à notre propre image.
L'ambition des auteurs est, en partant des faits, de nous aider à venir à bout de quelques idées reçues et de proposer des solutions. La fin des immigrés a commencé car ils font d'ores et déjà partie de la France, même s'ils en expriment le désir, le plus grand nombre des 4,5 millions d'étrangers qui résident dans l'héxagone ne retourneront pas dans leur pays. Les Français devront admettre que la plupart des immigrés font définitivement partie de la France.
Réalités et représentations de l'immigration maghrébine en France entre 1950-1983. Passage de la représentation d'une immigration passagère et mobile à la réalité d'une immigration sédentarisée et définitive, symbolisée par la présence d'une seconde génération (témoignant d'un retour impossible) ainsi que de l'intégration sociale et urbaine.