Cet article présente les tendances récentes des migrations internationales dans la zone OCDE et souligne deux enjeux importants auxquels plusieurs pays de l'OCDE sont confrontés. Le premier concerne la mobilité internationale des travailleurs hautement qualifiés et le second la question de l'intégration des immigrés et des étrangers sur le marché du travail.
Essai de typologie des migrations internationales et de la politique migratoire des pays industrialisés selon trois modèles d'installation, définitive, temporaire ou durable qui impliquent des différences de statut juridique entre les migrants selon les modalités d'entrée et de durée de résidence. Clarifier les catégories est nécessaire pour permettre les comparaisons internationales. De même, la mesure de l'intégration grâce à des indicateurs ne peut se suffire d'analyser l'écart entre étrangers et nationaux mais doit tenir compte des caractéristiques du pays d'accueil, de l'évolution des générations issues de l'immigration et parvenir à croiser plusieurs variables : ce qui n'est pas le cas de la plupart des données statistiques disponibles.
Deux communications composent ce chapitre. L'une centrée sur une approche comparative des phénomènes de développement régional et de migration aux Etats-Unis et en Europe (analyse des impacts du libre-échange sur la croissance économique et les mouvements migratoires). L'autre étudie les réalités de la politique d'immigration en Amérique du Nord, suite à la ratification du NAFTA, et la question des migrations clandestines, en soulignant la nécessité d'instaurer une politique migratoire concertée.
La régionalisation et la mondialisation des flux migratoires leur confèrent une dimension géopolitique qui nécessite la mise en oeuvre de moyens et d'actions efficaces dans le domaine de la coopération internationale. L'OCDE a proposé de mettre en oeuvre un nouveau partenariat entre les pays de l'OCDE ainsi qu'entre ces derniers et d'autres pays non-membres qui vise à mieux maîtriser les flux migratoires et à encourager le développement durable des pays d'émigration afin de réduire, à terme, l'incitation à émigrer, à travers la libéralisation des échanges et l'accélération de l'intégration économique régionale : ce sont les premiers résultats de ces approches régionales qui sont présentés ici.
Approche économique du rôle des migrations dans la dynamique de l'intégration régionale dans six pays d'Europe de l'Est et Centrale. Trois aspects sont étudiés : le déséquilibre économique structurel, dans la CEE, et son impact sur les migrations ; les types de mouvements migratoires (permanents et temporaires) à l'intérieur et à partir de l'Europe Centrale et de l'Est ; l'avenir des migrations en relation avec l'évolution des déséquilibres structurels examinés et avec l'éventuelle intégration dans l'Union Europénne de ces pays ayant "une économie de transition".
L'importance du flux migratoire en direction des pays européens de l'OCDE s'explique par la croissance économique de ces derniers. Ce mouvement migratoire intensif depuis 1880 a eu des effets multiples sur l'économie des pays industrialisés : sur la répartition de la population active et sa croissance, sur la mondialisation de la production, sur le ralentissement du salaire, sur la flexibilité de l'emploi. L'apport de la main-d'oeuvre étrangère a permis la mutation des économies européennes ainsi que sa croissance démographique. L'entrée des travailleurs migrants dans le secteur tertiaire est caractéristique de leur évolution sur le marché du travail. Malgré la diminution du retour et la fermeture des frontière, le mouvement migratoire continue. Une harmonisation de la législation sur les demandeurs d'asile est en cours en Europe qui tente de réduire l'émigration.
L'immigration, ce n'est pas seulement un quota de personnes dans la population mondiale, c'est aussi un phénomène complexe inscrit dans l'histoire humaine, qui saisit des régions, des continents entiers. Les différents auteurs de ce colloque pensent que analyser et comprendre ce phénomène aujourd'hui, c'est déjà une façon de penser demain et de ne pas se trouver démunis, avec des arguments simplistes face au développement des peurs qui tournent autour du thème de l'"invasion".
Analyse de la place de la main-d'oeuvre étrangère dans le bâtiment-travaux publics en France et rôle des actifs étrangers clandestins dans ce secteur.
Depuis le début des années 70 le niveau d'activité du bâtiment-travaux publics en France connaît un sérieux ralentissement parallèlement à une extension de la sous-traitance. Par ailleurs les effectifs salariés notamment étrangers ont considérablement diminué, mais en même temps on note une progression sensible du nombre d'artisans étrangers et une croissance du travail clandestin. Les auteurs tentent d'expliquer pourquoi la sous-traitance se développe dans le BTP et comment les entreprises s'organisent pour extérioriser une partie de la gestion de leur main-d'oeuvre en incitant leurs propres salariés à acquérir le statut d'artisans et comment l'extension de la sous-traitance constitue l'instrument principal de la désalarisation formelle de la main-d'oeuvre et encourage le travail clandestin. Nombreuses données statistiques.
Cet ouvrage présente une réflexion globale sur le phénomène mondial des migrations clandestines. Il analyse plus particulièrement l'exemple américain et français, l'expérience française de régularisation de 1981-1982, et s'interroge sur le bien-fondé de la politique migratoire européenne.
Analyse des données recueillies auprès de l'INSEE et de l'ANPE en ce qui concerne le chômage chez les étrangers résidant en France : répartition par sexe, nationalité, profession; durée.
Présentation et analyse des divers aspects de l'immigration en France depuis 1974. Aspects économiques : relation entre migration et économie, entre migration et accumulation du capital. Aspects politiques : évolution de la politique migratoire, ses spécificités, son efficacité-inefficacité. Aspects sociaux : coût social de l'immigration, assimilation et intégration sociale des migrants, la seconde génération, le racisme. Comparaison avec les autres pays européens et les Etats-Unis.
Démographie de la Guadeloupe, Réunion, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Guyanne en 1985.
Analyse économique prenant en compte la complexité de la relation entre pays d'origine, immigrés, pays d'accueil, les caractéristiques des flux financiers de l'immigration en France : transfert de fonds, épargne, exportation de marchandises, voyages... La position française face aux stratégies financières des immigrés et Ètats d'origine. La possibilité d'intégrer les aspects financiers à la politique migratoire.