L'auteur a voulu étudier les divers volets de la pauvreté et faire une socio-anthropologie de la survie, interpellant sur les processus de domination et sur la soumission de l'être utile, quand l'obligation d'avoir une fonction, d'être productif, constitue la finalité d'une société harmonieuse et stable. Son propos est d'analyser le continuum des situations à l'intérieur de la pauvreté, de se situer du côté des acteurs en décrivant les manières de vivre et les mécanismes de solidarité dans la survie et la précarité. L'ensemble du travail s'appuie sur des observations de terrain (cités, rues).
Ces nouveaux acteurs ce sont, par exemple, les accompagnateurs scolaires, pris entre l'exigence de professionnalisation et leur absence de statut, les médiatrices culturelles, ces nouvelles actrices sociales aux fonctions ambiguës et au devenir professionnel incertain, les éducateurs spécialisés, soumis à la pression de logiques disciplinaires, moralisantes ou psychologisantes, les gardiens de l'immeuble, enfin, dont le rôle social s'amplifie avec l'ancienneté dans le site.